Publicité

Green Jobs : ces entreprises soucieuses de l’environnement et du développement durable

11 mars 2012, 00:00

Par

Partager cet article

Facebook X WhatsApp

Green Jobs : ces entreprises soucieuses de l’environnement et du développement durable

Conscientes de l’impact des déchets sur l’écologie, des entreprises mauriciennes se tournent de plus en plus vers le triage d’ordures destinées au recyclage. Un concept qui a séduit le gouvernement qui souhaite réguler le secteur tout en élaborant une stratégie afin d’encourager l’essor des Green Jobs.

Plus d’une vingtaine d’entreprises à Maurice sont engagées dans le triage des ordures à des fins de recyclage : de papier, du textile, du plastique ou du métal. Le gouvernement a trouvé, à travers ce secteur, un moyen de contribuer à la protection de l’environnement. C’est dans cette optique que le ministère du Travail a exprimé son intention de réguler ce secteur.

Le terme Green Job, selon l’United Nations Environment Program, est une série d’activités d’emplois contribuant à la préservation de l’environnement. Selon une étude de l’Université de Maurice, 44 000 personnes travaillent dans le domaine de l’agriculture, dont 20 000 dans le secteur non sucrier. Il a été conclu que seulement 1 % de main-d’œuvre du secteur agricole non sucrier relèvent du secteur des Green Jobs.

Les retombées d’un atelier de travail qui s’est tenu le 22 février, à Domaine-Les-Pailles s’avèrent essentielles pour la préparation d’un rapport dans le cadre du concept Maurice Ile Durable (MID). Un document qui, selon le président du Steering Committee pour le pour le projet MID, Osman Mahomed, sera soumis en juillet prochain.

Selon les derniers chiffres, les Green Jobs constituent environ 6 % de la main-d’œuvre à Maurice. A la tête de la Recycling Industries Mauritius Ltd (RIML) depuis sa création, en 1987, Krishna Narainen explique que le parcours des Green Jobs à Maurice n’a pas été une mince affaire. Son entreprise est spécialisée dans le tri et le recyclage textile.

« Mon expérience me permet d’affirmer que tout ce qui se fait en matière de triage et de recyclage est loin d’être un simple concept de développement durable. La RIML existe depuis 25 ans, mais le secteur, en lui-même, peut-on dire, existe depuis quelques années seulement », confie Krishna Narainen.

C’est à Riche-Terre que ce dernier a installé ses locaux et emploie une quinzaine de personnes. Cependant, explique-t-il, la majeure partie des travaux est effectuée avec des machines. Le procédé débute avec une campagne de ramassage dans les usines et partout à travers le pays. « Nous récupérons toutes les matières textiles, coton, nylon ou laine. Le tri permet de déterminer quels objets sont recyclables et lesquels ne le sont pas. Ces derniers sont alors exportés vers les firmes de recyclage à l’étranger, surtout en Europe », explique Krishna Narainen.

A l’issue du recyclage, la RIML produit une fibre utilisée pour faire des matelas ou des tapis. Environ 100 tonnes de déchets sont récupérées chaque mois, environ 60 tonnes étant exportées. C’est grâce à une expertise sud-africaine que 25 ans après, Krishna Narainen a pu développer son projet.

Farook Goodur, gérant de la firme Farook & Sons, à Morcellement-St-André, Plaine-des-Papayes, s’occupe du ramassage du papier à travers le pays. « Notre travail consiste uniquement au ramassage de papiers usés qui seront revendus aux compagnies. Celles-ci les exportent à des fins de recyclage. Nous sommes fiers de participer à cet élan écologique et de contribuer ainsi au bien-être du pays », affirme Farook Goodur.

Le ministre Shakeel Mohamed est d’avis que ces compagnies sont déjà en train d’aider la société et l’environnement. « Elles se regroupent autour des endroits où sont entassées les ordures en attendant d’être transportées vers un site d’enfouissement. Au gouvernement, notre devoir, c’est de réguler ce secteur d’emploi », ajoute-t-il.