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Gorges de la Rivière-Noire : colère des marchands contre l’étroitesse de leurs échoppes

21 juillet 2013, 19:29

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 Gorges de la Rivière-Noire : colère des marchands contre l’étroitesse de leurs échoppes

Ils sont en grogne. Des marchands de produits artisanaux se plaignent du fait que les infrastructures construites à leur intention depuis l’année dernière ne sont pas dans leur avantage que ce soit pour eux ou les éventuels acheteurs.

 

«Ban l’otorite konstrir ban lesop kouma dir lesop pou van gato pima. Si enn zour enn klian fer aksidan letan li pe rant dan lesop, ki sanla pou responsab ?» se demande Bilkiss Permessur, l’un des marchands, qui opère sur les lieux depuis l’année dernière. En effet, elle est très remontée contre la décision des autorités concernées de ne pas consulter les détenteurs de permis avant d’aménager ces nouvelles infrastructures.

 

De plus, «la manière dont ces échoppes ont été mises en place n’encourage pas les visiteurs à choisir à leur guise les produits qu’ils recherchent. On est bousculé au moindre arrivage et les impatients préfèrent aller faire leurs emplettes ailleurs. De plus, la chute dans les arrivées touristiques ne nous facilite pas la tâche», déplore  Mohit Ramessur qui lui aussi exerce comme marchand aux abords de ce parc national.

 

Par ailleurs, l’un des marchands, Ravin Kashu rappelle, quant à lui, qu’il a déjà adressé une lettre à la direction des National Parks and Conservation Services (NPCS) pour attirer leur attention sur l’impact négatif que pourraient avoir ces nouvelles infrastructures sur leur commerce en 2011.

 

Du côté des chauffeurs de taxi qui véhiculent les touristes vers ce site, ces derniers affichent une certaine appréhension face à la décision des NPCS d’introduire des frais d’accès aux Gorges de la Rivière-Noire. L’express-Ouest a rencontré sur place l’un d’entre eux qui transportait des clients pour une visite des lieux. Il s’oppose avec véhémence à un tel projet. «Pas question de faire payer l’entrée pour visiter le parc national. Lotorite pas finn fer narnien pou ran sa landrwa la pli agreab. Ban touris poz kestyon, zot dir ki pena okenn rezon pou fer peye ; dan zot pei ena bel vi e byen plis entreteni», témoigne ce chauffeur de taxi.

 

Vijaye Lutchman, l’un des occupants des échoppes, a adressé un autre courrier en ce sens aux NPCS mentionnant quelques suggestions. Selon lui, les autorités devraient attribuer un nom à chaque vallée des Gorges où les visiteurs peuvent admirer les pigeons des mares, les perruches, les fameuses crécerelles et d’autres oiseaux migrateurs. Le gouvernement, il s’agit de le rappeler, a déjà soumis un dossier à l’Unesco pour que le site des Gorges de la Rivière-Noire soit inscrit au registre du patrimoine mondial.

 

Toutefois, marchands et chauffeurs de taxi regrettent que les constructeurs des échoppes n’aient pas respecté les critères essentiels pour rendre ce site accessible aux personnes handicapées. Selon eux, les autorités auraient dû prévoir une rampe inclinée pour eux. «A la plas zot inn fer bann lesop pli sere et fer so lakse pli difisil pou nou et ban frer ek ser handikape», s’insurge Mohit Ramessur.

 

Marie Josée, une handicapée physique est venue aux Gorges récemment en compagnie de ses proches. Elle confirme les dires des chauffeurs et des marchands. «Tout comme les autres, j’aurais aimé moi aussi visiter les échoppes. C’est dommage que les autorités ne prennent pas en considération les doléances des gens handicapés pour rendre ces lieux accessibles», confie-t-elle.

 

Les parties concernées souhaitent que leurs récriminations et suggestions obtiennent l’attention nécessaire et que la situation aux Gorges de la Rivière-Noire devienne meilleure à la fois pour les visiteurs et ceux qui y travaillent.