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Globalisation : tout est une question d’image, estime le Pr Rakesh Joshi

22 février 2012, 00:00

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Globalisation : tout est une question d’image, estime le Pr Rakesh Joshi

Il est une des têtes pensantes de l’Inde en matière de commerce international. Ses compétences sont recherchées mondialement, surtout en Afrique. Il animait un séminaire sur le sujet du 13 au 17 février 2012.

Sa petite taille et ses cheveux sel poivre, son sourire presque permanent et sa fougue devant l’assistance lui donnent l’air d’une éternelle jeunesse impatiente à démontrer que l’impossible est toujours possible.

Lorsque le Pr Rakesh Mohan Joshi a pris la parole devant une salle comble lors de la conférence organisée par le Global Institutional Investors Forum (GIIF) le jeudi 16 février 2012, à Ebène, son charisme a étonné plus d’un. Il parle comme s’il connaissait l’île Maurice depuis longtemps et a déjà conçu sa place dans un monde global.

Et ce n’est pas par hasard que le ministère des Affaires étrangères a eu recours à l’Indian Institute of Foreign Trade, pour animer un séminaire sur le commerce international.

Rakesh Mohan Joshi est professeur et président d’un programme axé sur le management au sein de l’Indian Institute of Foreign Trade. Sa compétence en matière de mise en place de programmes de développement indispensables est recherchée par plusieurs pays d’Asie et d’Afrique.

« Si vous voulez jouer une carte gagnante dans le cadre d’une économie globale, la question de l’image que vous voulez projeter de vous à l’étranger est primordiale. Les nouvelles technologies ont fait voler en éclat les frontières constituées jusqu’ici par le temps et l’espace. Cela ne sert à rien de se constituer une image à l’étranger si celle-ci ne reflète pas la réalité. Lorsqu’on veut être global, il ne s’agit pas de se gargariser de paroles. Mais il faut que les signes d’une île Maurice résolument ancrée dans la mouvance de la globalisation puissent être constatés de visu. »

Sa franchise peut parfois choquer. « Si nous venons de la Chine ou de l’Inde, pour rallier Maurice, il nous faut absolument passer par Dubaï. Si Maurice veut être une plateforme incontournable entre l’Afrique et l’Asie, il faut qu’elle commence par revoir sa connexion aérienne avec ces deux continents. L’exemple de l’Ethiopian Airlines à cet effet est remarquable. C’est une des rares lignes aériennes qui a une connexion avec presque la totalité de destinations du continent noir. »

Ses idées peuvent être justes. « Votre territoire est exigu. C’est un obstacle si vous optez pour un modèle de développement qui implique une utilisation intense des espaces. Maurice aurait dû privilégier l’investissement dans la fabrication de produits qui nécessite une technologie de pointe et qui ont une très forte valeur ajoutée. Le tourisme médical et un secteur de divertissement capable d’attirer une clientèle mondiale et régionale sont des options de développement avec un gros potentiel ».