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Gary Lam Po Tang a involontairement mis la police sur les traces du présumé meurtrier

30 octobre 2010, 00:00

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Gary Lam Po Tang a involontairement mis la police sur les traces du présumé meurtrier

Gary Lam Po Tang est considéré comme le «bienfaiteur» de Sanjiv Nunkoo. L’Assistant Production Manager soutient avoir tué la femme de son patron pour régler une dette envers celui-ci.

C’est grâce à un détail dans une déposition que Gary Lam Po Tang se retrouve accusé d’avoir commandité le meurtre de sa femme, Hélène, commis dans la nuit du jeudi 14 octobre. Il a indiqué que lors d’une conversation téléphonique qu’il a eue avec celle-ci alors qu’il se trouvait en Chine, elle avait parlé d’un certain Kevin Bramer qui l’avait contactée au téléphone.

Vu que le nom de famille de l’inconnu était celui d’une banque commerciale, les limiers de la Major Crimes Investigation Team (MCIT) ont immédiatement passé au crible les appels reçus par la victime dans les jours précédant sa mort.

C’est ainsi que Sanjiv Nunkoo, 38 ans, Assistant Production Manager à l’usine de galvanisation de métaux de Gary Lam Po Tang, a été embarqué le jeudi 28 octobre par la police, à la Tour-Koenig, au siège de l’entreprise de Gary Lam Po Tang. Les enquêteurs avaient entretemps analysé les relevés téléphoniques de la victime.
 
Confronté à cet élément et à la présence de traces de sang entre les sièges de son, Sanjiv Nunkoo a craqué. Cet habitant de Quatre-Bornes a avoué avoir agi sur les ordres de son patron car il avait une dette envers lui.

Gary Lam Po Tang, dit-il, a financé son mariage et l’a également aidé dans la construction de sa maison. D’autres renseignements laissent toutefois penser qu’il aurait commis une fraude, ce qui aurait permis à Gary Lam Po Tang d’exercer un chantage sur lui pour qu’il élimine sa femme.

Quand le corps de Hélène Lam Po Tang avait été découvert le vendredi 15 octobre à son domicile au Morcellement Swan, à Baie-du-Tombeau, il ne faisait guère de doute pour les policiers que celle-ci avait été victime d’un règlement de compte.

L’acharnement du meurtrier était tel que l’hypothèse du vol était hors de propos, d’autant plus qu’aucun objet de valeur n’avait été emporté. La police a aussitôt conduit une enquête discrète sur les employés de Gary Lam Po Tang.

Sanjiv Nunkoo avait été interrogé une première fois le mercredi 20 octobre, il a fourni un alibi quant à son emploi du temps le jour du crime : il avait pris une «permission» pour quitter le travail plus tôt supposément parce que sa mère était souffrante.

Sanjiv Nunkoo indique avoir commis son crime vers 23 heures. Et qu’il a utilisé un couteau de cuisine, de même qu’une fourchette de jardinage que la victime avait laissé traîner dans la cour parmi d’autres outils.
Quant à Gary Lam Po Tang, 69 ans, il a été arrêté par la MCIT vers 22 heures jeudi et emmené à Curepipe pour interrogatoire. Il a été placé en détention préventive alors que Sanjiv Nunkoo a été emmené sur les lieux du crime peu après minuit pour une reconstitution des faits.

Il reste à déterminer pourquoi Gary Lam Po Tang en aurait voulu à sa femme. Le meurtrier n’a pas donné beaucoup de détails sur cet aspect de l’enquête. Si ce n’est pas l’argent, c’est une histoire de jalousie qui pourrait en avoir été la cause. Il reste aussi à savoir si Sanjiv Nunkoo a agi seul.