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Gansam Boodram est élu à la présidence du Syndicat des Sucres

30 septembre 2010, 00:00

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Gansam Boodram est élu à la présidence du Syndicat des Sucres

Gansam Boodram a été élu à la présidence du Syndicat des Sucres, en début d’après-midi de ce jeudi 30 septembre. Il succède à Patrick de Labauve d’Arifat. Cette élection a eu lieu dans la deuxième partie de la réunion annuelle du comité de direction du Syndicat des Sucres, organisée à l’hôtel Le Labourdonnais, à Port-Louis.

Le nouveau président du Syndicat des Sucres a été vice-président de cette organisation  de 2009 à ce jour. Il a aussi été vice-président du Mauritius College of the Air, directeur de la Mauritius Cooperative Agricultural Federation, membre des conseils d’administration du Bulk Sugar Terminal et Medine Milling Co.

Il est décrit par ses pairs comme un «agriculteur moderne». Il s’est spécialisé dans la culture hydro ponique et de serre. Il est  aussi engagé dans la culture de canne à sucre à Maurice, au Mozambique et en Ethiopie.M. Boodram possède une licence en Agriculture (Israël), d’autres diplômes : en Agricultural Management (Boston) et en Sugarcane Field Operation (Inde).

Durant la première partie de la réunion annuelle du Syndicat des Sucres, le président sortant, Patrick de Labauve d’Arifat, et le directeur général, Jean Noel Humbert, ont commenté l’évolution du marché mondial du sucre. Le ministre Satya Veyash Faugoo était présent à la première partie de cette réunion.

Le prix du sucre à l’exportation, après avoir chuté de manière importante l’an dernier, semble avoir trouvé une certaine stabilité depuis quelques mois. Néanmoins, la compétition deviendrait de plus en plus rude sur le marché européen avec la fin du protocole sucre et l’ouverture de l’accès à plus d’exportateurs sucriers. C’est ce qui a incité l’industrie sucrière locale et l’Etat à repenser ce secteur, qui demeure  un pilier de l’économie mauricienne.

«Le statu quo n’était pas une option, nous faisions face à un make or break scenario et avions à faire des choix clairs pour sécuriser notre futur. Et ces choix ont été faits. De nouveaux plans ont été adoptés et appliqués et un nouveau business model est en place. Notre priorité est d’assurer qu’ils fonctionnent», a déclaré le président sortant Patrick de Labauve d’Arifat.

Selon le Syndicat des Sucres, la production et l’exportation des sucres spéciaux sont en hausse, deux nouvelles raffineries ont été créées, la production d’éthanol, de mélasse concentrée et autres produits dérivés, bien enclenchée. De plus, une nouvelle structure de chaîne logistique a été adoptée, et les premières exportations sous le commerce équitable «Fair trade labeled sugars», qui favorise particulièrement les petits planteurs, ont été lancées.

Toutefois, il reste d’autres mesures à prendre pour faciliter l’industrie sucrière dans sa restructuration et pour protéger les petits planteurs. Si les sucriers sont contents que l’Etat vienne en aide au secteur sucre, ils sont d’avis que le gouvernement devrait appliquer les mesures plus promptement, par exemple, celles de l’Economic Restructuring and Competitiveness Package (ERCP).

De son côté, Jean Noel Humbert, a fait part, au ministre Faugoo, des difficultés auxquelles font face les sucriers locaux au niveau du stockage du sucre dans le port local. Il n’y aurait pas suffisamment de place pour le stockage dans le port, la location des entrepôts de la Ports Authority et le coût de stockage par la Cargo Handling Corporation, seraient trop élevés.

A ce sujet, le ministre Faugoo a affirmé que ces problèmes sont actuellement examinés dans les plus brefs délais. Dans son discours, en ce 30 septembre, Satish Faugoo  a également mis l’accent sur l’urgence de protéger les petits planteurs et les métayers, et les impliquer dans la restructuration du secteur sucre. Il a annoncé qu’il a institué  un comité pour voir comment venir en aide à ces derniers.