Incertitude sur la Grèce, oubli possible des ONG, croissance mondiale en berne et repli généralisé… Loin de l''''image d''unité qu''il était censé renvoyer, le sommet du G20 pourrait qui s’ouvre ce jeudi mettre en lumière les désaccords profonds des principales économies mondiales. Le point avec 20minutes.fr.

L''impuissance face à la Grèce

Mis devant le fait accompli par Georges Papandréou, les dirigeants du G20 ne peuvent pas empêcher le Premier ministre grec d''organiser dans son pays un référendum populaire (lire ci-dessus). Seule mesure de rétorsion: le versement de la prochaine d''aide de 8 milliards d''euros au pays sera suspendu jusqu''à l''après-référendum. Mais tout pourra avoir changé d''ici à demain soir: Georges Papandréou a sollicité un vote de confiance de la part du Parlement grec, où il ne peut plus compter que sur une très faible majorité (152 députés sur 300). En cas de défiance des députés, il devrait donc démissionner, ce qui remettrait en question le principe même du référendum. Alors même qu''une contagion de la dette menace l''Italie et le Portugal, ce sont les Grecs qui ont les cartes en main.

L''inquiétude des ONG

 Elles s''étaient donné rendez-vous au G20 pour faire avancer un combat de longue date: la taxation des transactions financières par certains pays pour mieux aider l''accès à la santé dans les pays les plus pauvres. Les ONG n''ont plus qu''une angoisse: que le dossier passe à la trappe, phagocytée par la crise grecque. «Ce qui est important à Cannes, c''est que la taxe sur les transactions financières ne soit pas bloquée, qu''on puisse au moins laisser l''initiative s''engager», espère Luc Lamprière, le directeur général d''Oxfam France.

Le défi de la croissance mondiale

Les pays du G20 sont presque tous menacés par la récession. Aux Etats-Unis et au Royaume-Uni, la croissance a fortement ralenti ces derniers mois. L''inflation s''envole en Chine, où le secteur de la manufacture commence à ralentir. La plupart des pays de la zone euro se débattent avec un taux de chômage important. «Chaque pays affronte des problématiques spécifiques. Cela rend compliqué les accords», estime l''économiste Marc Touati, du cabinet Assya, pour qui «il est difficile de croire que des décisions concrètes seront prises au G20».

(Source : 20minutes.fr)