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Fraude à la Bramer Bank: l’ACP Dip accusé de n’avoir pas su «contrôler» son fils

6 décembre 2013, 15:30

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Fraude à la Bramer Bank: l’ACP Dip accusé de n’avoir pas su «contrôler» son fils

 

Il ne pouvait ignorer ce qui se passait sous son toit, indiquent les enquêteurs. Et il n’a pas su «contrôler» son fils. Alors que ce dernier et son épouse ont été impliqués dans l’affaire de détournement de fonds à la Bramer Bank, l’ACP Anil Kumar Dip a été inculpé, à son tour, de complicité.
 
Il aura fallu deux ans pour que le Central Criminal Investigation Department (CCID) se rende compte que l’assistant commissaire de police (ACP) Anil Kumar Dip habite sous le même toit que son épouse et son fils, Chandraprakashsingh Dip. Ce dernier est soupçonné d’être le cerveau d’une fraude de Rs 80 millions à la Bramer Bank. Alors que la première est, elle, accusée d’avoir utilisé une partie de cet argent pour certaines transactions.
 
Si l’ACP Dip a été arrêté mercredi, c’est parce qu’il n’a pas répondu à la convocation de ses collègues du CCID. Et s’il a été inculpé de complicité dans cette affaire – aiding and abetting in the commission of a crime – c’est parce que les enquêteurs pensent qu’il n’a pas su «contrôler» son fils et qu’il ne pouvait pas ignorer ce qui se tramait sous son toit.
 
C’est donc deux ans après les faits que les limiers du CCID vont passer au peigne fin les investissements du haut gradé pour savoir s’il s’est payé, entre autres, une BMW avec l’argent de la fraude.
 
Au sein du clan Dip et même aux Casernes centrales, on estime que si le CCID est passé à l’offensive maintenant, c’est uniquement pour empêcher l’officier d’accéder au grade d’adjoint au commissaire de police. Ce n’est d’ailleurs un secret pour personne que ses relations avec le commissaire de police Dhun Iswur Rampersad ne sont pas au beau fixe. Surtout depuis l’affaire de l’accident d’une Toyota Prado de la police, qui avait été allouée à l’ACP Dip à Old Pailles Road, à Grande-Rivière- Nord-Ouest, en avril 2008. Le service de renseignements avait même été embrigadé à l’époque pour déterminer si ce n’était pas son fils qui était au volant.
 
Hier, jeudi 5 décembre, l’ACP Dip a été libéré contre une caution de Rs 50 000 et la signature d’une reconnaissance de dettes de Rs 1 million. Il ne pourra reprendre son poste tant que l’affaire ne sera pas instruite et jugée.