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France : la gauche triomphe aux élections régionales

22 mars 2010, 00:00

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La gauche a infligé une sévère défaite à la droite au second tour des élections régionales sans toutefois lui ravir son bastion historique, l''''Alsace.

L''opposition engrange 54,15% des voix contre 35,39% à la droite parlementaire au plan national, selon des résultats partiels du ministère de l''Intérieur. Le Front national confirme, voire amplifie son score de deux à quatre points dans les 12 régions où il avait provoqué des triangulaires. Son étiage national s''établit autour de 10%.

La participation, en chute record au premier tour, est en hausse à environ 52%, profitant selon les instituts de sondage à la gauche et à l''extrême droite.

L''Alsace est désormais la seule des 22 régions de France métropolitaine aux mains de la droite, sa deuxième citadelle, la Corse, ayant basculé à gauche.

Après un score historiquement bas au premier tour (26,2%), la majorité, qui avait appelé un électorat démobilisé à "calmer les ardeurs" de l''opposition, limite les dégâts en conquérant, outre-mer, au moins La Réunion et la Guyane.

C''est pour le président Nicolas Sarkozy et son Premier ministre François Fillon, le scénario le moins humiliant, même s''il n''élude pas l''avertissement adressé par les électeurs.

Le mot "défaite" ne rebute plus l''exécutif, qui l''excluait de son lexique jusqu''ici. Le ton a radicalement changé dimanche soir mais le mot d''ordre est à la "continuité" des réformes.

François Fillon a salué "le succès" de la gauche, soulignant la "déception" de la majorité de n''avoir pas su convaincre. "J''assume ma part de responsabilité", a-t-il dit lors d''une allocution à Matignon.

Le chef du gouvernement "fera le point" le lundi 22 mars, avec le président de la République et ne présentera pas sa démission, même pour la forme, dit-on dans son entourage. Selon le secrétaire général de l''Elysée, Claude Guéant, le remaniement ministériel attendu sera "modeste" et "technique".

Les huit ministres engagés comme têtes de liste dans le scrutin ont été battus. En Ile-de-France, la ministre de l''Enseignement supérieur, Valérie Pécresse, est nettement dominée par le président socialiste sortant, Jean-Paul Huchon (44,70% contre 55,30%, selon des résultats partiels).

Le président du groupe UMP à l''Assemblée nationale, Jean-François Copé, a souhaité qu''au soir d''"une réelle défaite", "le message soit entendu" et que la droite renoue avec ses "fondamentaux".
Selon un sondage TNS-Sofres Logica diffusé par France 2, 71% des Français souhaitent un changement de politique.

La gauche s''est abstenue de tout triomphalisme, malgré l''un de ses plus hauts scores de la Ve République, et a pressé Nicolas Sarkozy d''entendre le signal en changeant "profondément" de politique.

"Nous recevons cette victoire avec responsabilité", a déclaré le premier secrétaire du PS, Martine Aubry.