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Formation : Maurice arme des officiers contre le dumping

7 mars 2012, 00:00

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Formation : Maurice arme des officiers contre le dumping

Grâce à un programme d’aide financière du Fond européen de développement (FED), Maurice est en train de former ses investigateurs antidumping.

Maurice est certes bien disposée à ouvrir ses frontières au commerce international dans le cadre de la globalisation de l’économie. Cependant, elle n’est pas tout à fait prête pour combattre le dumping, un délit commercial capable de mettre en péril l’industrie du pays importateur.

Ce handicap sera corrigé dans trois mois. Au bout de cette période, le programme de formation intense qui a démarré le mardi 6 mars 2012 au Clos St-Louis, Pailles, sous l’égide du ministère des Affaires étrangères, aura été complété.

Ce programme de formation est destiné à une vingtaine de représentants du secteur privé et du secteur public. Il a pour objectif de doter le pays de compétences requises pour le bon fonctionnement de l’Investigating Authority.

La mise sur pied de cette instance a été recommandée par l’Anti-Dumping Act, une législation commerciale antidumping et s’appuie sur les mesures compensatoires promulguées en 2010. Le principal objectif de cette législation a été de doter le pays d’un cadre légal devant lui permettre de mettre en place les dispositifs pour lutter contre le délit du dumping.

« Le combat contre le dumping doit se faire selon les critères établis par l’Organisation mondiale du Commerce », explique Narainduth Boodhoo, Assistant Directeur de la Trade Policy Unit, au département du Commerce international au ministère mauricien des Affaires étrangères.

C’est ce qui explique l’engagement du Fonds européen de développement dans le processus visant à doter Maurice d’une Investigating Authority dès le lancement de la première partie de ce programme de formation qui s’est déroulé en novembre 2011. L’appui financier a été obtenu dans le cadre d’un Trade Com Facility, un programme de financement destiné aux pays faisant partie du groupe des ACP.

Lorsqu’un pays a recours à une législation pour se prémunir contre les effets collatéraux et néfastes du délit de dumping, bien des ambiguïtés surgissent. Lors de l’ouverture des travaux du programme de formation mardi, Arvin Boolell, ministre des Affaires étrangères, a tenu à préciser la posture du gouvernement mauricien sur ce plan. « Ils ont certainement tort les opérateurs qui croient que le rôle du gouvernement se limite à recourir à l’Organisation Mondiale du Commerce pour appliquer les mesures antidumping dès qu’ils estiment être en présence d’un cas de délit de dumping. Les mesures antidumping et compensatoires ne peuvent être envisagées que si on a pu établir que le volume de produits inondant un marché ou des produits subventionnés importés, représente un danger pour l’industrie locale. »