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Expo : Laetitia Lor, l’intention qui compte

16 décembre 2013, 14:45

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Expo : Laetitia Lor, l’intention qui compte

L’abstrait prend forme jusqu’au 31 décembre avec Laetitia Lor. Elle expose à «3A, The Excellence of Art», à Rivière-Noire et «AfrAsia World of Art», à Port-Louis.

 

Peindre est un état. Dans lequel se met Laetitia Lor. État d’esprit perméable à ce qui l’environne. État du corps qui poursuit le mouvement jusque sur la toile. État du corps libéré, insouciant du temps qui passe, de la peinture qui tache. «L’or est revenu», explique simplement celle qui porte le nom du précieux métal. Laetitia Lor expose ses Intentions jusqu’au 31 décembre chez 3A TheExcellence of Art, à Rivière-Noire et AfrAsia World ofArt, Port-Louis.

 

Le principe de cette exploration de la couleur et de la matière : retranscrire sur la toile «l’instant». Celui où la plasticienne se trouve juste avant de peindre. Une, «dynamique» qu’elle a souhaité analyser mais surtout partager. D’autant plus que Laetitia Lor s’est rendu compte que «je suis influencée parce que je vois juste avant de peindre». Une action-réaction avec une nette filiation.

 

«Un jour, je suis allée voir une exposition où il y avait un bébé vraiment très bleu».Résultat : Infusion de Ton Babe Blue, un quadriptyquearticulé sur une grandetoile, où se concentrent lesmouvements, la rencontrede l’argent en fusion avecune rivière de lave rougetempérée par une déferlantede blanc sur un océande bleu. Trois parties toutesen longueur complètentce mouvement, mais enplus apaisé.

 

Jeu de regards

 

Le format du quadriptyque, voire même le tableau en cinq pièces, c’est plus qu’un besoin d’espace, un jeu de regards. Car de loin, on voit l’ensemble de l’oeuvre et plus on s’approche, plus on peut regarder chaque partie individuellement. Regarder, «ce que fait la matière à l’intérieur».

 

Marque de fabrique de Laetitia Lor : les projections de matières épaisses «encadrées» par de l’argent mais, «sans tomber dans letoo much», précise la plasticienne qui met un point d’honneur à travailler sur les côtés de la toile. «Sinon,cela donne un aspect inachevé». D’où son utilisation de toiles «boxées». Leur épaisseur permet de peindre les bords, ce qui annule le besoin d’un encadrement. Elle note également que ses oeuvres sont «devenues plus épurées». Àquelques exceptions près.

 

Telle Storm, qui, comme son nom l’indique, est une toile «très forte», réalisée avec «l’envie de montrer que toutn’est pas forcément joli».