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Evénement : L’ABC transformé en salle de spectacle

4 août 2010, 00:00

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Evénement : L’ABC transformé en salle de spectacle

Rose-Hill, la salle de cinéma ABC, dont le propriétaire est Saoud Chady, se métamorphosera en salle de spectacle sous la houlette de Miselaine Duval, responsable de la troupe Komiko.

Rideau sur l’ABC ? Pas tout à fait. Si les deux salles de cinéma ont fermé leurs portes dimanche, l’une d’elle va bientôt renaître de ses cendres. En effet, la salle gérée par Saoud Chady passe aux mains de Miselaine Duval, l’énergique responsable de Komiko. Son projet : transformer l’ABC en Kafe T@Komiko. «C’est un nouvel outil que l’on va utiliser pour faire de nombreuses choses», confirme Miselaine Duval.

Elle mentionne l’éventualité d’une programmation faite de pièces théâtrales, de one man show d’humoristes, d’ateliers de formation, entre autres. «Cela fait deux ans que je suis derrière Saoud Chady pour avoir la salle, il y a un mois il m’a appelée pour me donner son feu vert.»

Ce n’est pas la première fois que Miselaine Duval se lance dans la gestion d’une salle de spectacle. En juillet 2006, c’est-à-dire, il y a quatre ans, l’auteur, metteur en scène et comédienne entraînait sa troupe à La Ravanne, salle de spectacle située dans le complexe du cinéma Majestic, à la rue La Poudrière, à Port-Louis. Komiko trouvait sa baz. Mais malgré toute la volonté de professionnalisation de Miselaine Duval, ce domicile n’est pas resté fixe longtemps.

Si les membres de la troupe Komiko sont en passe de retenter l’aventure, Saoud Chady, propriétaire de l’ABC, tire sa révérence. Avec deslarmes, de la nostalgie mais aussi un brin de révolte. Car après avoir résisté à la crise de 1980 – 1990, quand tant d’autres salles de cinéma avaient fermé leurs portes, après avoir continué après l’introduction de la TVA sur les places de cinéma, ce passionné quitte les feux des projecteurs, avec 29 ans de bons et loyaux services à son actif. L’ABC a ouvert le 26 septembre 1981. A l’époque, c’est avec son frère Farook que Saoud Chady gère la salle. Vingt-neuf ans plus tard, Saoud Chady, même s’il est touché par toutes les marques d’estime reçues de nombreuses personnes, notamment de celles qui lui ont dit qu’elles sont «bien sagrin» que ses salles ferment, se dit «dégoûté».

Le ton hésitant, il nous confi e qu’il pensait déjà à fermer il y a un an. En 2007, peu après le décès de son frère Farook, il cède déjà l’ABC de Curepipe aux cinémas Star. La situation se détériorera davantage après cela.

A demi-mot, Saoud Chady explique que sur les films, notamment les blockbusters qui attirent la grosse foule, il lui faut d’abord payer une garantie minimum de Rs 200 000 à Rs 500 000 à l’importateur. Avant de lui verser 50% des recettes. «Ce n’était plus rentable. Et puis je crois que l’ABC avait fi ni par gêner certains.»