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Egypte : Ouverture de la troisième audience du procès d’Hosni Moubarak

5 septembre 2011, 00:00

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Egypte : Ouverture de la troisième audience du procès d’Hosni Moubarak

La troisième audience du procès d''''Hosni Moubarak s''est ouverte lundi à l''Ecole de police du Caire, où l''ex-président égyptien est été transporté par hélicoptère, a-t-on appris auprès de témoins.

Installé sur une chaise roulante, il a été conduit derrière les barreaux du box des prévenus. Lors des deux premières audiences, les 3 et 15 août, l''ex-raïs âgé de 83 ans avait été transporté sur une civière. La troisième séance doit permettre l''audition des premiers témoins.

Hosni Moubarak est jugé pour corruption, détournement de fonds publics et meurtre avec préméditation dans le cadre de la répression du mouvement de contestation qui a provoqué sa démission en février et fait 840 morts, selon le bilan officiel.
Sur ordre du juge Ahmed Refaat, les retransmissions télévisées sont suspendues jusqu''à l''énoncé du verdict. L''une des raisons données par le président du tribunal est la protection des témoins.

"Nous attendons d''entendre la déposition de quatre témoins à la demande de l''accusation afin de prouver les charges contre Moubarak et les autres", a déclaré Gamal Eïd, un avocat représentant 16 des 840 victimes de la répression, avant l''ouverture de l''audience.

Parmi ces témoins figure le général Hussein Saïd Mohamed Moursi, qui travaillait dans le centre opérationnel de la police lors du soulèvement, a précisé l''avocat.

Les trois autres - Emad Badr Saïd, Bassim Mohamed el Otaify et Mahmoud Gala Abdel Hamid - sont également des policiers qui étaient présents dans cette même salle durant les 18 jours de la "révolution du Nil".

Manifestations

Hosni Moubarak est jugé en même temps que ses deux fils, Gamal, un temps considéré comme son dauphin, et Alaa, ainsi que l''ancien ministre de l''Intérieur Habib Adli et six hauts responsables de la police.

Dix avocats koweïtiens devaient rejoindre lundi l''équipe de défense de l''ancien président. Certains d''entre eux affirment qu''il s''agit d''un geste de gratitude à l''égard de Moubarak pour son soutien à la coalition rassemblée sous l''égide des Etats-Unis contre l''Irak lors de la guerre du Golfe en 1991.

Dans la martinée, 150 partisans du président déchu se sont rassemblés devant l''Ecole de police. "Il nous a apporté 30 ans de protection. Moubarak, garde la tête haute!", ont-ils scandé.

Un peu plus loin, d''autres manifestants hostiles au principal prévenu ont lancé des pierres en direction des forces de l''ordre. "Il doit être pendu. On ne veut pas d''autre report du procès", a déclaré l''un d''eux, venu pour l''occasion de Kafr el Cheikh, dans le delta du Nil.

Lors d''une conférence de presse dimanche, des partisans de l''ancien raïs ont agressé un journaliste qui demandait aux avocats pour quelles raisons ils prenaient la défense de Moubarak.

(Source : Reuters)