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Education : « L’Etat joue avec l’avenir de toute une génération d’adultes », selon le MMM

31 mars 2011, 00:00

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Education : « L’Etat joue avec l’avenir de toute une génération d’adultes », selon le MMM

Le Mouvement Militant Mauricien (MMM) déplore l’inaction du gouvernement dans le secteur éducatif pré-primaire. Le député  Steve Obeegadoo se dit inquiet déçu et inquiet face aux «  réponses agressives et légères » des ministres concernés au Parlement.

Le député MMM a animé une conférence de presse ce jeudi 31 mars pour exprimer  sa déception et son inquiétude face aux réponses « agressives et légères » du ministre de l’Education, Vasant Bunwaree, et celui  et de l’Egalité des genres, du développement de l’enfant et du bien être de la famille, Sheila Bappoo, lors de la dernière session parlementaire.

« Amateurisme, mauvaise gouvernance et absence de vision », tels ont été les propos tenus par les députés mauves Steve Obeegadoo, Françoise Labelle et Lisie Ribot, pour décrire le rôle du gouvernement concernant l’éducation des enfants. Ils ont évoqué les sujets d’actualité comme  l’allongement des heures d’ouverture jusqu’à 18 heures dans les écoles maternelles, les récents cas de maltraitance et d’allégations d’abus sexuels à l’encontre, l’introduction du kreol dans les écoles et la réforme du Certificate of Primary Education (CPE).

Selon les trois députés de l’opposition, le gouvernement ne pratique pas une politique claire sur l’éducation pré-primaire, ce qui risque de mettre en péril et de déstabiliser toute « une génération de futurs adultes ». L’allongement des horaires en maternelle a suscité un certain nombre de questions,  concernant  entre autres les qualifications du personnel, le coût d’une telle mesure pour les parents, le réaménagement des infrastructures et l’alimentation. « Que vont manger ces enfants ? Comment vont-ils organiser  leur temps jusqu’à 18 heures ? », s’est demandé la député Lisie Ribot, enseignante de formation.

Par ailleurs, les trois députés ont critiqué la ministre Sheila Bappoo pour sa « légèté » par rapport aux récents incidents de violence physique et d’allégations de sévices sexuels à l’encontre des petits enfants. Ces incidents sont  révélateurs d’une situation scandaleuse, mais ont été pris « à la légère » par la ministre, selon les trois députés MMM. « Ses réponses à nos questions au Parlement sont décevantes et démontrent une légèreté scandaleuse. A la question sur le sort des 89 écoles maternelles sur 246 opérant dans l’illégalité, elle a  répondu qu’elle ne peut rien faire car elle ne dispose que d’une équipe squelettique, le ministère des finances ne lui donnant pas de moyens », a souligné Françoise Labelle.

En effet, le ministère ne dispose que d’une équipe composée d’un superviseur et de six cadres pour effectuer des inspections dans les écoles maternelles du pays, alors que la dernière formation du personnel enseignant dans ce secteur  avait eu lieu entre septembre et décembre 2009.