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Don de sang des homosexuels : un formulaire qui fait polémique

5 octobre 2013, 10:48

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Don de sang des homosexuels : un formulaire qui fait polémique

 

Tout donneur de sang doit remplir un formulaire détaillant notamment sa vie sexuelle. Celui-ci demande notamment à ce dernier s’il s’est livré à une quelconque activité homosexuelle. Ce que plusieurs considèrent discriminatoire…
 
«Were you or are you engaged in homosexual activities?» C’est la question qui figure sur le formulaire que doit remplir tout donneur de sang. Une mesure qui viserait à éviter tout risque de transmission du virus d’immunodéficience humaine (VIH). Cette question, qui avait fait l’objet d’une plainte à l’Equal Opportunities Commission, est en passe d’être amendée. C’est ce qui ressort d’un atelier de travail, qui s’est tenu cette semaine, entre le ministère de la Santé et divers partenaires. L’objectif de la réforme : ne plus discriminer la communauté Lesbienne, Bisexuels, Gay et Transexuels (LBGT).
 
Or, ce changement pourrait ne pas faire l’unanimité. Du moins en ce qui concerne le Collectif Arc-en-Ciel. Selon nos informations, il aurait été proposé, lors de cet atelier, que la question actuelle soit remplacée par une autre demandant au donneur s’il s’est adonné à une activité sexuelle anale à risque entre hommes. Ce qui serait encore plus discriminatoire, indique-t-on du côté du Collectif Arc-en-Ciel, organisme qui, selon son président Jean-Daniel Wong, n’aurait pas été partie prenante des séances de travail.
 
«C’est une manière de discriminer les gens de la communauté LBGT. Car il y a des hommes qui ont des rapports entre hommes, mais aussi des bisexuels qui sont sexuellement actifs. On peut insérer le facteur de comportement à risque sans pour autant citer quelque groupe», s’insurge Jean-Daniel Wong.
 
Sobhanand Seegoolam, président de la Mauritius Blood Donors Association (MBDA), tempère, lui, en expliquant que cette réforme vise à rectifier le tir vis-à-vis des homosexuels. «Nous voulons les encourager à donner leur sang. Pour cela, il faut bien entendu remplir les conditions selon lesquelles on devient donneur. La communauté des LBGT est un groupe à risque, certes, mais il n’est pas impossible qu’ils donnent leur sang.»
 
Qui plus est, concède le président de la MBDA, le facteur risque existe bel et bien, indépendamment de l’orientation sexuelle du donneur. Car, selon lui, «le virus du VIH ne se manifeste pas toujours tout de suite. Donc, une contamination est possible. Et les transfusions sanguines ne sont pas fi ables à 100 %».