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Discours sectaire à d’Epinay : Ramgoolam se dit satisfait des explications de Choonee

7 septembre 2010, 00:00

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Discours sectaire à d’Epinay : Ramgoolam se dit satisfait des explications de Choonee

Le Premier ministre classe l’affaire Choonee. Le ministre des Arts et de la Culture avait un peu raison dans ses propos tenus à d’Epinay, le 29 août, selon Navin Ramgoolam. Il  est d’avis que la presse a cité des propos du ministre hors-contexte.

Dans une déclaration à la presse, à la fin des célébrations des 20 ans de la minoterie Les Moulins de la Concorde (LMLC), le  6 septembre 2010, le Premier ministre a dit qu’il est satisfait des explications que lui a fournies le ministre des Arts et de la Culture, après la controverse, suite aux propos de ce dernier à d’Epinay, le 29 août dernier. Mukhesswur Choonee avait déclaré à des membres de la Vaish Welfare Association qu’ils avaient plus de droits que les autres citoyens, car le Premier ministre est l''un des leurs.

Navin Ramgoolam déclare qu’il a lu le discours du ministre Choonee et qu’il a discuté avec ce dernier. «Il ne faudrait pas, quand une traduction est faite, sortir la déclaration de son contexte. J’ai écouté les explications du ministre. Il voulait dire que j’appartiens au N° 5. Il a un peu raison», affirme le chef du gouvernement.

Le Premier ministre a essayé de justifier cette position en prenant l’exemple d’une éventualité où il serait invité à deux cérémonies à la même heure, le même jour, dans deux circonscriptions, dont dans la sienne (Pamplemousses-Triolet). «C’est normal que j’irai à celle organisée dans ma circonscription. Le ministre Choonee a un peu raison dans ce qu’il dit», explique le Premier ministre.

Cependant, Navin Ramgoolam a tenu à se dissocier, à nouveau, des propos qu’aurait tenus le ministre des Arts et de la Culture à d’Epinay . «Si les propos du ministre  Choonee sont avérés, alors je m’en dissocie. Je l’ai déjà affirmé en pas moins de trois occasions, depuis le début de cette affaire», dit-il.

Le chef de l’exécutif a, une nouvelle fois, pris à partie les journalistes. Il a accusé, ce qu’il appelle, «une section de la presse» de mener campagne contre son gouvernement. «Ils ont un hidden agenda», a-t-il dit.

Il s’est demandé pourquoi les médias n’ont pas relevé des déclarations, similaires à celle de Choonee, faites par des membres de l’opposition dans le passé. Il a cité en exemple des propos de Pradeep Jeeha et de Jean-Claude Barbier, tous deux, députés du Mouvement Militant Mauricien (MMM). Navin Ramgoolam affirme que Pradeep Jeeha avait déclaré en avril 2009 que le Premier ministre devait obligatoirement provenir de la caste Vaish. Il est aussi revenu sur une déclaration du même Jeeha qui avait, pendant la campagne électorale, affirmé que la députée Mireille Martin «n’avait pas le droit de s’exprimer en hindi».

Dans le cas de Jean Claude Barbier, le Premier ministre soutient que ce dernier avait été accusé, par un expatrié, d’avoir tenu des propos racistes. «Je n’ai vu aucun commentaire à ce moment là», s’étonne le chef du gouvernement.

Selon Navin Ramgoolam, certains journalistes n’auraient pas digéré la défaite du MMM  aux dernières législatives. Cela, selon lui, explique les critiques de la presse à l’encontre de son gouvernement.