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Didier Ratsiraka candidat à la présidentielle à Madagascar

28 avril 2013, 08:28

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Didier Ratsiraka candidat à la présidentielle à Madagascar

 

Didier Ratsiraka, qui a gouverné Madagascar pendant plus de vingt ans, a fait savoir samedi qu'il serait candidat, à 76 ans, à l'élection présidentielle du 24 juillet prochain.
 
L'ancien chef d'Etat, qui vise ainsi un troisième mandat, est rentré au pays ce mois-ci après un exil de onze ans en France.
 
Il avait été contraint de quitter le pouvoir en 2002 après avoir refusé dans un premier temps sa défaite à l'élection présidentielle de 2001 face à Marc Ravalomanana.
 
"Deba" (le grand homme), comme l'appellent ses supporters, a été condamné par contumance en 2003 à dix ans de travaux forcés pour détournement de fonds mais l'actuel président Andry Rajoelina, qui ne se représente pas, a à plusieurs reprises déclaré que l'ancien amiral pouvait rentrer dans son pays.
 
"C'est une joie pour nous que de savoir que nous avons déposé le dossier de candidature de Didier Ratsiraka", a déclaré l'un des responsables de sa campagne, Monfort Razafimahefa.
 
Didier Ratsiraka s'est emparé du pouvoir sur la Grande Ile en 1975 et a occupé le porte de président sans interruption pendant 18 ans. Il fut à nouveau chef de l'Etat de 1996 à 2002.
 
L'épouse de Marc Ravalomanana, l'ancien président chassé du pouvoir en 2009, a annoncé jeudi qu'elle serait aussi candidate, ce qui pourrait préparer le retour de son mari à Antananarivo.
 
L'île de l'océan Indien traverse une crise depuis que l'actuel président, Andry Rajoelina, a pris le pouvoir par la force il y a quatre ans. Le secteur du tourisme a été frappé de plein fouet et les investisseurs, inquiets, se sont détournés du pays.
 
Andry Rajoelina, un ancien disc-jockey, a déclaré en janvier qu'il ne serait pas candidat à sa succession, cédant à la pression des pays de la région qui veulent éviter une nouvelle flambée de violences.
 
Marc Ravalomanana, riche homme d'affaires qui vit en exil en Afrique du Sud, a également accepté en décembre dernier de ne pas se lancer dans la compétition.
 
L'ex-chef de l'Etat a été condamné par contumace à la réclusion criminelle à perpétuité pour la mort de manifestants pro-Rajoelina tués par l'armée peu de temps avant sa chute.