L’organisation de défense de l’environnement Greenpeace est en faveur de la création d’un parc marin dans les eaux territoriales des Chagos. Mais elle réclame aussi  un retour des Chagossiens sur leurs îles.

Greenpeace, ménage la chèvre et le chou dans le débat concernant l’établissement d’une réserve marine autour de Diégo Garcia.

L’association basée en Angleterre dit oui à un projet de réserve marine autour de l’archipel. Par contre, elle estime que la base militaire de Diégo Garcia n’a pas sa place dans la région. Greenpeace ajoute cependant qu’il ne faut pas oublier un élément-clé du dossier : les chagossiens déportés.

Pour Greenpeace, la création d''''une réserve marine est un premier pas vers un avenir meilleur et durable pour l’archipel des Chagos. Un avenir où les Chagossiens obtiendront justice et dans lequel la base militaire américaine de Diego Garcia sera fermée.

L’appel des consultations publiques, lancées par le gouvernement britannique, pour la création d’un parc marin dans les eaux des Chagos, prendra fin dans quelques jours. Greenpeace a envoyé ses recommandations (télécharger le rapport) de ce projet. Greenpeace estime que le parc marin devrait s’étendre à toutes les eaux territoriales de l’archipel des Chagos et interdire l’exploitation commerciale de ces eaux.

Les défenseurs de l’environnement souhaite donc un retour des chagossiens sur leurs îles afin qu’ils soient formés pour s’occuper et défendre leur patrimoine maritime.

« La zone de conservation marine doit être crée sans préjudice aux droits des chagossiens ou à la souveraineté de Maurice », insiste Greenpeace.

L’association trouve qu’un tort historique a été fait aux Chagossiens par les anglais quand ils ont été exilés de leurs îles natales. Le gouvernement britannique devrait faire amende honorable pour cet acte.

Greenpeace s’engage à travailler auprès des Chagossiens pour les aider à développer des systèmes de pêche à petite échelle et sans impact sur l’environnement.

Par son étendu et son caractère exclusif, la réserve marine en projet autour de Diégo Garcia correspond exactement à une des revendications de Greenpeace depuis des années, déclare l’association dans un document remis aux autorités britanniques.

« Ce sera la plus grande réserve marine fermée du monde mais c’est loin de suffire. Il faut un réseau mondial de réserves marines représentant 40% de la surface globale des océans », argue Greenpeace.

Ce genre de réserve permettra aux stocks de poissons de se régénérer mais servira aussi de sanctuaires pour des espèces comme les tortues et les requins. Le système corallien autour de l’archipel deviendra plus résilient.