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Des véhicules volés expédiés de La Réunion vers Madagascar

14 septembre 2012, 00:00

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Des véhicules volés expédiés de La Réunion vers Madagascar

Arrestation du présumé cerveau d’un réseau de voleurs de véhicules à La Réunion. Depuis 2010, ces voitures sont mises en conteneur et expédiées dans la Grande île.

Un trafic de véhicules volés qui s’effectue entre La Réunion et Madagascar a éclaté au grand jour. L’enquête sur une Réunionnaise, âgée d’une quarantaine d’années, soupçonnée d’être à la tête d’un réseau opérant dans le vol et le cambriolage de voitures dans la partie Est de l’île, entre Saint-Benoît et Sainte-Suzanne, a permis de faire la lumière sur sept conteneurs de véhicules de provenance suspecte, expédiés à la Grande île entre novembre 2010 et janvier 2012.

L’étau s’est resserré autour du cerveau présumé lorsque les enquêteurs ont mis la main sur une BMW série 3 volée et une Nissan dans la cargaison. Vendus sur le territoire malgache puis immatriculés, ces véhicules d’occasion seraient difficiles à retracer.

400 appels téléphoniques

Une acquisition de seize véhicules, entre 2011 et février 2012, vient compliquer le cas de la Réunionnaise montrée du doigt comme celle qui tire les ficelles dans ce business juteux.

Prise dans les mailles des filets tendus par la police, elle a été placée en garde à vue après avoir été entendue par le Parquet, au mois de mai.

En plus de l’affaire de vol et de trafic de voitures, des achats d’appareils électroménagers au moyen de chèques sans provision aggravent son cas. De grands magasins ont été embobinés dans ses fils enchevêtrés. Selon les enquêtes menées par la police, ces appareils ont été envoyés à Madagascar pour être revendus.

Pour dérouter les forces de l’ordre, la Réunionnaise a agi de connivence avec son frère. Ce dernier se serait chargé d’assurer l’envoi des conteneurs dans lesquels ont été dissimulés les véhicules volés et les appareils électroménagers, arrachés par escroquerie.

Coincé après avoir été démasqué, le quidam a également été livré à la justice. Un individu, apparemment de mèche avec la présumée commanditaire se retrouve assis sur une poudrière. Il est soupçonné d’être le bras droit de celle-ci lorsque la police a retracé 400 communications téléphoniques.

Pour les besoins de l’enquête, un juge s’est rendu à Madagascar. C’est alors qu’il a mis la main sur une partie des appareils électroménagers au foyer d’un proche de la prévenue.

Mardi, la défense a formulé une demande de mise en liberté provisoire que la justice a rejetée. Pour se disculper, la quadragénaire incriminée a affirmé ne pas connaître l’origine des véhicules qu’elle a exportés.


Seth Andriamarohasina
(L’Express de Madagascar)