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Des sanctions contre la Russie possibles cette semaine

11 mars 2014, 13:51

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Des sanctions contre la Russie possibles cette semaine

Des sanctions contre la Russie pourraient être prises dès cette semaine si Moscou ne répond pas à la proposition transmise par le secrétaire d'Etat américain John Kerry pour éviter une escalade en Ukraine, a déclaré mardi le ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius.

 

John Kerry a averti samedi que toute initiative de Moscou en vue d'annexer la Crimée mettrait fin aux efforts diplomatiques pour régler la crise russo-ukrainienne (voir ).

 

"Nous leur avons envoyé une proposition pour cette désescalade, s'ils répondent positivement, John Kerry ira à Moscou et à ce moment-là, les sanctions ne sont pas immédiates", a-t-il dit sur France Inter.

 

"S'ils ne répondent pas, ou s'ils répondent négativement, à ce moment-là il y a un train de sanctions qui peut-être pris dès cette semaine", a-t-il ajouté.

 

Laurent Fabius a cité le possible gel d'avoirs personnels à l'égard de Russes ou d'Ukrainiens, ou des sanctions sur les déplacements en matière de visas.

 

"De toutes les manières, le seul vote légitime, c'est le vote du 25 mai pour le président de la république en Ukraine, le vote du 16 mars n'a aucune légitimité", a ajouté Laurent Fabius, en référence au referendum programmé pour dimanche sur un rattachement de la Crimée à la Russie.

 

Son homologue allemand Frank-Walter Steinmeier a dit pour sa part mardi que l'UE préférait éviter la confrontation avec la Russie mais n'aurait d'autre choix que de préparer une risposte si Moscou ne fait pas machine arrière en Crimée, où elle a pris le contrôle des points stratégiques.

 

"Si le week-end se passe sans changement manifeste de l'attitude de la Russie, alors lundi au conseil européen nous devrons envisager un nouveau train de mesures", a-t-il dit lors d'une visite dans les pays baltes.

 

"Nous ne souhaitons pas la confrontation, mais étant donné les mesures prises par la Russie, nous devons malheureusement nous y préparer, comme je l'ai exposé devant vous", a dit Steinmeier à la presse à Tallinn, en Estonie.

 

L'Union européenne a déjà adopté un premier train de sanctions contre la Russie, en suspendant les discussions sur le régime des visas, qui avaient débuté en 2007, et sur un accord global censé régir les relations entre Moscou et l'UE.