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Des responsables de l’hôpital Victoria veulent raser les bâtiments coloniaux qui s’y trouvent

13 juillet 2011, 00:00

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Des responsables de l’hôpital Victoria veulent raser les bâtiments coloniaux qui s’y trouvent

Lors d’une réunion à l’hôpital Victoria la semaine dernière, des responsables ont demandé que les vieux bâtiments datant de l’ère coloniale soient rasés pour construire de nouvelles unités.

Quatre bâtiments datant de l’ère coloniale se trouvant à l’hôpital Victoria, à Candos, sont menacés de destruction. C’est ce qui ressort d’une réunion entre les fonctionnaires de la Santé et les hauts gradés de l’hôpital la semaine dernière. « Ces unités se trouvent en mauvais état, et ne sont plus aptes à abriter davantage de patients », explique un responsable de l’hôpital Victoria. Il ajoute aussi que ces bâtiments contiennent de l’amiante. « Cela représente un danger pour les patients », précise-t-il. « La salle C12 par exemple ne peut plus continuer à opérer », poursuit-il.

Outre le mauvais état de ces bâtiments, le manque de salles a été décrié lors de cette réunion. « Nous souffrons d’un manque terrible d’espace. Nous avons, à plusieurs reprises, été contraints de transférer plusieurs patients à l’hôpital Ear Nose and Throat (ENT), nos salles étant tellement bondées et en si mauvais état », explique ce haut responsable de l’hôpital. « Nous ne pouvons plus continuer à travailler dans de telles conditions. Et nos patients doivent bénéficier de meilleurs traitements », soutient-il.

L’achat de nouveaux équipements a été longuement discuté. « Nous avons besoin de nouveaux appareils comme des blood gas analyzers et de nouveaux appareils X-ray », a-t-il ajouté. Si les cadres du ministère de la Santé se montrent plus favorables à une rénovation de ces unités, les responsables de l’hôpital ont demandé que de nouveaux bâtiments soient construits. « Rénover ces bâtiments, ne nous servira à rien. Par contre, si le ministère décide de nous construire de nouveaux locaux, nous pourrons être tranquilles pour encore une bonne vingtaine d’années », explique cette source.

Sollicitée pour une réaction, concernant la destruction des bâtiments datant de l’époque coloniale, l’historienne Vijaya Teelock a exprimé ses inquiétudes, car ces bâtiments appartiennent au patrimoine mauricien. « Si le ministère de la Santé décide de mettre en œuvre ce projet, il faudrait alors suivre l’exemple de l’hôpital Jeetoo où les vieux bâtiments ont été conservés », a-t-elle proposé.

Une autre réunion est prévue la semaine prochaine, entre les responsables de l’hôpital et les officiers de la Santé, pour décider de la marche à suivre.