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Des experts redoutent une mutation du virus Ebola

10 juillet 2009, 00:00

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Des chercheurs s''''inquiètent de la propagation parmi des élevages de porcs philippins d''une variante du virus Ebola. Ils redoutent une mutation de ce virus qui le rendrait plus dangereux pour les humains.

Les Philippines ont pratiqué des analyses sur 141 personnes et six d''entre elles qui avaient travaillé dans des porcheries ou avaient traité des produits porcins ont été trouvées porteuses d''anticorps du virus Ebola-Reston (Rebov), ont rapporté les chercheurs.

Aucune de ces personnes n''a été malade mais la présence des anticorps signifie qu''elles ont été contaminées par les porcs.
Les chercheurs ainsi que le Centre américain pour le contrôle et la prévention des maladies ont lancé une mise en garde contre les risques de mutation du virus.

Le Rebov appartient à la famille des filovirus qui affectent les primates.

Il existe cinq types de virus Ebola: Zaïre, Soudan, Bundibugyo, Côte d''Ivoire et Reston. Les virus des trois premiers types ont causé des épidémies de fièvre hémorragique Ebola en Afrique, avec un taux de mortalité compris entre 25 et 90%. Les virus de type Côte d''Ivoire et Reston n''ont pas causé de telles épidémies et n''ont pas causé de cas mortels chez les humains.

Les chercheurs ont examiné des échantillons de sang et de tissus prélevés sur des porcs de différents endroits des Philippines souffrant d''infections respiratoires graves et ils ont constaté qu''ils contenaient de nombreuses souches différentes du virus.

Cela signifie que le virus a peut-être largement circulé parmi les porcs avant même qu''il soit découvert pour la première fois sur des singes exportés des Philippines aux Etats-Unis, en 1989, écrivent-ils dans une étude publiée dans la dernière édition de Science.

"Il est possible que le Rebov se soit propagé aux singes et aux porcs à partir d''un hôte non encore identifié. Des chauves-souris ont été impliquées comme réservoirs d''autres filovirus (...) et elles pourraient être un réservoir possible pour le Rebov", avancent les chercheurs.

Quelque 6 000 porcs d''une porcherie du nord de Manille ont été abattus cette année pour prévenir la propagation du virus. C''était la première fois que ce virus était détecté ailleurs que sur des singes.

(Source : Reuters)