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Des artistes souhaitent que la MASA n’ait plus le monopole de la gestion des droits d’auteur

27 février 2012, 00:00

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Des artistes souhaitent que la MASA n’ait plus le monopole de la gestion des droits d’auteur

 

 

Les membres de l’Association des Droits des artistes Mauriciens (ADAM) affirment qu’une des propositions qui pourrait figurer dans le nouveau Copyright Act permettrait à un artiste de « décider de l’instance gérante de ses droits d’auteur ». La société se dit en faveur de cette suggestion d’autant plus que selon elle, la Mauritius Society of Authors (MASA) ne serait plus en situation de monopole avec cette mesure.« Cette proposition permettra à l’individu de choisir où il veut que ses droits soient gérés ». Selon Jean-Noël Bridiane, président de l’ADAM, une fois que cette clause figurera dans le nouveau Copyright Act, la MASA n’aura plus le monopole sur la gestion des droits d’auteur. Il a rencontré la presse ce lundi 27 février au Centre social Marie-Reine-de-la-Paix, à Port-Louis.

« L’artiste sera libre de choisir s’il veut ou pas que ses droits d’auteur soient gérés par la MASA. Le grand monopole de cette instance doit être interrompu. Il est faux de dire que la MASA n’aura plus sa raison d’être puisqu’à, elle seule, elle peut se détruire avec le manque de transparence dont elle fait preuve », explique Jean-Noël Bridiane. D’autant que la date butoir pour la soumission des propositions pour le nouveau Copyright Act a été fixée au 29 février prochain.

De plus, il affirme que cette proposition pourra servir de motivation pour que la société des droits d’auteur puisse améliorer les services offerts aux artistes. Durant le point de presse, il a aussi été question des écrivains.

L’écrivain Bawansing Sunkur déplore un manque de considération de la part des autorités et de la population pour les auteurs de livres. «Le gouvernement aurait pu faire la promotion des écrivains mauriciens en faisant dons de leurs livres à des étrangers, par exemple. De plus, nous ne recevons que Rs 15 000 pour un livre publié. Et ce, après une attente de deux ans », avance-t-il.

Roopmarain Boodhun, auteur et compositeur de chant, fait quant à lui ressortir que la télévision nationale ne fait pas suffisamment la promotion des compositeurs mauriciens. « Ce sont les interprètes qui sont souvent mis sous les feux des projecteurs alors qu’ils ne font que reprendre des morceaux que les autres ont écrit. Ce n’est pas valorisant pour les auteurs », affirme-t-il.