La Mauritius Sugar Producers’ Association (MSPA) et le ministère de l’Agro-industrie ont signé un protocole d’accord concernant les métayers de canne, ce 29 mars, à l’hôtel Labourdonnais, à Port-Louis.

La Mauritius Sugar Producers’ Association (MSPA) et le ministère de l’Agro-industrie ont signé un protocole d’accord concernant les métayers de canne, ce 29 mars, à l’hôtel Labourdonnais, à Port-Louis.

Cet accord, envisagé depuis 2007, intervient dans le cadre de la réforme de l’industrie sucrière. Les conditions des métayers ont été revues, en consultation avec ces derniers. C’est ce qu’assurent les deux parties signataires.

Premièrement, le taux de loyer que devront payer les métayers a été réduit à 10%. Deuxièmement, la formule pour déterminer le prix de vente au cas où un métayer achètera les terres qu’il occupe actuellement a été clairement définie – il bénéficiera d’une réduction de 35%  sur la valeur agricole du terrain.

Troisièmement, le prix de rachat des droits de métayage est également défini en fonction du rendement moyen du champ en question sur les neuf dernières années. Quatrièmement, l’accord prévoit la possibilité de ‘land swapping’ selon des modalités précises. Les métayers se verront proposés des terrains alternatifs et de valeur correspondante aux leurs dans le cas où les propriétaires d’établissements sucriers identifient les terres cultivées par ces derniers comme «stratégiques».

«Cet accord va offrir plus de flexibilité et d’options aux métayers, et pour le bien du secteur dans son ensemble, nous souhaitons sincèrement que ces nouvelles mesures incitent les métayers à intensifier leurs activités», déclare Jacques d’Unienville, président de la MSPA, dans son discours.

«Même si le secteur passe par des moments difficiles, nous restons néanmoins confiants qu’il y a encore de l’avenir pour la canne et avons besoin de la contribution active de tous ceux qui forment partie de cet univers cannier», ajoute-t-il.

Pour sa part, le ministre de l’Agro-industrie, Satish Faugoo, rappelle la contribution significative des métayers au développement de l’industrie sucrière. Selon lui, l’application de cet accord sera très favorable aux métayers. Il est d’avis que l’industrie sucrière, pour assurer sa viabilité, a gravement besoin, aujourd’hui encore, de la canne produite par ces derniers.

«C’est pour cette raison que je fais un appel aux métayers de continuer à cultiver la canne même après avoir acheté leurs terres. S’ils le demandent, ils pourront bénéficier de toutes les facilités sous le FORIP (Field Operations, Regrouping and Irrigation Project) afin de se regrouper et de bénéficier des avantages offerts aux petits et moyens planteurs de canne», conclut-il.