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Défis 2010: Financement et professionnalisation sont les soucis majeurs des ONG

4 janvier 2010, 00:00

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Défis 2010: Financement et professionnalisation sont les  soucis majeurs des ONG

Quelles perspectives dans le monde associatif pour 2010 ?  La difficulté de financer certaines activités et le besoin  de professionnaliser les secteurs sont deus préoccupations  qui retiennent l’attention des travailleurs sociaux. L’express.mu a interrogé quelques personnalités  animatrices d’organisations non-gouvernementales (ONG)  pour connaître leurs attentes en 2010.

Monica Maurel, fondatrice de Friends in Hope, Nicolas  Ritter, directeur de PILS et Ram Nookadee, Mauritius  Council of Social Services (MACOSS) nous ont confié ce  qu’ils pensent être les défis que devront relever  celles-ci en 2010.

Monica Maurel, fondatrice de Friends in Hope «Prenant du recul avec le secteur des ONG actuellement,  j’ai des inquiétudes au niveau du financement des ONG.  Surtout, pour celles qui travaillent dans des domaines  «orphelins» tels que la maladie mentale ou encore, les  plus petites ONG, celles qui gèrent divers centres pour  les handicapés. Je dis cela parce que les plus grandes  fondations sont en train de financer majoritairement des  projets «populaires», notamment le sida, le diabète et  l’enfance défavorisée.


Par ailleurs, je pense qu’il faille professionnaliser le  secteur du travail social. Pour cela, il faut avoir les  moyens de financer la formation et de payer convenablement  les personnes qui travaillent afin qu’elles soient  motivées d’y rester. Je souhaiterais également plus  d’engagement de jeunes cadres pour aider à penser  l’avenir».

Nicolas Ritter, directeur de PILS «Le défi majeur pour les ONG sera de pouvoir se  professionnaliser. Il faut qu’elles soient à la hauteur du  financement qu’elles reçoivent à travers le Corporate  Social Responsibility (CSR). Le CSR va tirer les ONG vers  le haut. Il faut qu’elles puissent gérer leurs projets. A  cette fin, elles doivent recruter des professionnels pour
mettre en place leurs actions. Par exemple, un responsable  chargé des levées de fonds, de faire le suivi avec le  gouvernement et les partenaires. Les fonds seront plus  accessibles à partir du moment où nous seront plus  professionnelles.


Il est nécessaire que les ONG se structurent, qu’elles  aient une mission et une vision plus claires. Qu’elles  soient plus transparentes. En ce qui concerne les bénévoles, il est important de les  encadrer, les suivre et les fidéliser. Les ONG pourraient  leur verser une petite rémunération».

Ram Nookadee, Mauritius Council of Social Services  (MACOSS) «Je pense qu’en général les ONG ont un rôle important à  jouer dans le pays pour faire face aux grands défis. A cet  effet, il faut qu’elles réfléchissent sérieusement à,  premièrement, se professionnaliser, afin qu’elles puissent  mener à bien leurs projets. D’ailleurs, elles doivent  penser en termes de projets, pas seulement d’activités.


Deuxièmement, elles doivent participer au développement  social et économique du pays. Troisièmement, il faut  qu’elles travaillent en réseau avec d’autres ONG et  institutions, pour éviter le gaspillage des ressources.  Quatrièmement, les ONG doivent renforcer leur capacité,  concernant la gestion des projets. Parallèlement, elles  devraient améliorer et renforcer la bonne gouvernance au  sein des organisations. Cinquièmement, elles doivent se  faire plus visibles, être transparentes, et être
redevables à leurs membres, à leurs bénéficiaires et leurs  partenaires.


Aujourd’hui, le financement est plus à disposition. Il  faut que les ONG s’organisent pour pouvoir y avoir accès,  en prendre avantage».