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Décès de Juan Antonio Samaranch, ancien chef du Comité international olympique

21 avril 2010, 00:00

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Juan Antonio Samaranch, ancien président du Comité international olympique (CIO), est décédé mercredi à l''''âge de 89 ans, a annoncé l''hôpital de Barcelone où il avait été admis la veille.


Juan Antonio Samaranch a présidé le mouvement olympique de 1980 à 2001 et contribué à sa transformation en une gigantesque entreprise aux dépens, selon certaines critiques, des idéaux olympiques d''amateurisme et de pure compétition sportive.

Il avait été hospitalisé mardi à l''hôpital Quiron de Barcelone dont un porte-parole, le dr Rafael Esteban, a déclaré qu''il était mort d''une "attaque cardio-respiratoire" à 11h25 GMT (13h25 heure locale).

"Je ne peux pas trouver les mots pour exprimer la détresse de la famille olympique", a déclaré Jacques Rogge qui a succédé à Juan Antonio Samaranch à la présidence du CIO en 2001.

"Nous venons de perdre un grand homme, un mentor et un ami qui a voué une vie longue et épanouie à l''olympisme."
Né à Barcelone le 17 juillet 1920, dans une famille d''industriels catalans, le marquis Juan Antonio Samaranch a fait carrière dans la politique, la diplomatie et le sport dans l''Espagne du général Franco.

Il était entré au CIO en 1966 après avoir été chef de la mission olympique espagnole pendant trois olympiades.


Dopage et corruption

Après la mort de Franco, le 20 novembre 1975, il a également occupé le poste d''ambassadeur en URSS où il a établi des contacts qui lui ont permis de succéder au Britannique Lord Killanin à la présidence du CIO.

Pendant 21 ans, il a dirigé le mouvement olympique avec autorité et a connu un triomphe personnel lorsque son influence a permis à Barcelone, sa ville natale, d''organiser les Jeux olympiques d''été en 1992.

Dès le début de son mandat, le mouvement olympique a été confronté à deux crises politiques majeures.
Les Etats-Unis et certains de leurs alliés occidentaux ont boycotté les Jeux de Moscou en 1980, en raison de l''invasion soviétique en Afghanistan. Quatre ans plus tard, l''URSS et les pays du bloc soviétique ont refusé de participer aux Jeux de Los Angeles.

Ces Jeux de 1984 n''en ont pas moins connu un succès financier qui a marqué l''entrée de l''olympisme dans le professionnalisme et la rentabilité.

Les Jeux de Barcelone ont scellé cette évolution avec, notamment, une augmentation massive des droits de télévision et du sponsoring.

Des accusations de corruption ont accompagné cette évolution avec en point d''orgue l''attribution des Jeux d''hiver 2002 à la ville américaine de Salt Lake City.

L''ère Samaranch restera également marquée par une flambée des affaires de dopage avec comme point culminant les Jeux de Séoul, en 1988, où le Canadien Ben Johnson, vainqueur du 100 mètres, épreuve-reine de l''athlétisme et des JO, a été convaincu de dopage et exclu des Jeux.

D''autres affaires ont suivi. Le CIO a organisé début 1999 une conférence internationale qui a débouché sur la création de l''Agence mondiale anti-dopage (AMA).

Le premier président de l''AMA, Dick Pound, a cependant déclaré que Juan Antonio Samaranch n''avait jamais été un ardent partisan de la lutte contre le dopage.


(Source : Reuters)