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Débat à la Maison Carné : Face à face Obeegadoo-Darga sur l’éducation et la pauvreté

27 avril 2010, 12:00

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Débat à la Maison Carné : Face à face Obeegadoo-Darga sur l’éducation et la pauvreté

Lors d’un débat organisé par L’Institut Cardinal Jean Margéot, Amédée Darga et Steve Obeegadoo ont présenté les grands axes des programmes gouvernementaux des principales alliances.

L’Institut Cardinal Jean Margéot a organisé, le lundi 26 avril, à la Maison de Carné, Rose-Hill, un débat entre les représentants de deux principales alliances en lice pour les élections du 5 mai prochain.

Steve Obeegadoo, candidat dans la circonscription No. 17 (Curepipe/Midlands) représentait l’Alliance du Cœur, alors que le président de l’Empowerment Foundation, Amédée Darga remplaçait Nita Deerpalsing de l’Alliance de l’Avenir.

Des intellectuels catholiques ont constitué un panel pour discuter avec les deux intervenants. Parmi, on retrouvait Gilberte Chung du Bureau de l’Education Catholique, Alain Doolub, secrétaire de la Roman Catholic Education Authority, Lindsay Rivière, membre de la Commission  Justice et Paix, Jonathan Ravat PRO du conseil des religions et Pierre Dinan, économiste.

Après la présentation des grands axes des programmes de gouvernent de chacune des deux alliances, les discussions ont porté sur des thèmes précis. L’éducation, la lutte contre la pauvreté et l’amélioration du pouvoir d’achat sont les points qui ont retenu l’attention.

Steve Obeegadoo a soutenu que le droit à une éducation de qualité doit être accessible à tous, sans aucune distinction. Il a aussi affirmé que tous les enfants doivent avoir accès à l’école maternelle, à l’âge de 3 ans. Il est d’opinion qu’une subvention doit être offerte à certaines familles pour atteindre cet objectif.

Amédé Darga a, pour sa part, élaboré sur les réalisations du  gouvernement de l’Alliance Sociale dans le secteur de l’éducation durant les cinq dernières années. Il s’est appesanti sur les décisions visant à rendre la scolarisation  obligatoire.  «Le gouvernement à fait en sorte  que tous les enfants aient droit à l’éducation jusqu’à l’âge de 16 ans » a précise Amédée Darga.

Le pouvoir d’achat est une des autres questions qui a été au centre du débat à la Maison Carné.  Amédée Darga a souligné  que Maurice a enregistré une augmentation du revenu par tête d’habitant. Celle-ci s’élève à 56%. Il a aussi fait état d’une baisse du taux d’inflation.

A un moment, le président de l’Empowerment Foundation a abordé la question de la National Residential Property Tax (NRPT). Il a dit que la taxe résidentielle devrait être révisée.

Steve Obeegadoo, pour sa part, a recommandé la réintroduction des négociations tripartites annuelles pour améliorer le pouvoir d’achat. Il a aussi souligné la nécessité d’indexer les salaires et les pensions sur le taux d’inflation.

Les discussions ont aussi porté sur la pauvreté. Steve Obeegadoo est d’avis qu’il y a toujours de la pauvreté à Maurice. «Les statistiques officielles démontrent que la pauvreté ne recule pas. Il y a plus de 1% de la population qui vit toujours sous le seuil de l’extrême pauvreté».

A cet effet, Steve Obeegadoo propose d’instaurer un Direct Cash Transfer. Cela, dit-il, permettra aux 32 000 familles touchant moins de Rs 6 000 par mois de recevoir une allocation de Rs 1 500 à Rs 2 000 par mois.

Amédée Darga a tenté de contrer l’argumentation du candidat de l’Alliance du Cœur en soulignant que les statistiques, révélées par Steve Obeegadoo, se référaient à la période 2006-2007. «Ces statistiques sont ceux reçus durant l’année 2006-2007. Ils reflètent, en fait, la situation des années 2000 à 2005» a-t-il précisé, comme pour dire que ces chiffres décrivent plutôt la situation quand Steve Obeegadoo était ministre.

Parmi les interventions des membres du panel, on retiendra celle de Lindsay Rivière qui réclame la mise en place d’un système démocratique permettant une plus grande participation des Mauriciens à la vie politique.

Il est à noter que les débats qui ont duré une heure et demie  se sont déroulés dans une ambiance très décontractée, sauf pour quelques moments au début.

En effet, Steve Obeegadoo avait déclaré qu’il trouvait inacceptable que le président d’un corps paraétatique puisse remplacer un dirigeant politique à un débat durant la campagne électorale.