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Crash aérien en 2009 : L''enquête met en cause la maintenance de l’avion d’Air France

24 avril 2010, 00:00

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L''''enquête judiciaire sur l''accident du vol AF447 en juin 2009 confirme que les sondes de vitesse ont contribué au crash mais met aussi en cause la maintenance, alors que vont se poursuivre les recherches pour retrouver les boîtes noires

L''Airbus A330 d''Air France qui effectuait la liaison Rio-Paris s''était abîmé dans l''Atlantique le 1er juin, faisant 228 morts.
En décembre, le Bureau d''enquêtes et d''analyses (BEA) avait pointé du doigt les sondes de vitesse fabriquées par Thales et dont le remplacement a depuis été exigé par l''Agence européenne de sécurité aérienne.

Parallèlement avait été ordonnée une enquête judiciaire qui, selon Libération, met également en cause l''entretien de ces mêmes sondes Pitot.

Le journal a pu se procurer un rapport préliminaire des cinq experts judiciaires qui confirme que le givrage des sondes mesurant la vitesse de l''avion est un "élément contributif" du crash, mais sans qu''il soit possible pour l''instant d''identifier "avec précision les faits qui ont conduit à l''accident".

Fait nouveau, les experts mettent aussi en avant le "temps (heures de vol et/ou durée calendaire) écoulé depuis le dernier entretien des sondes", autrement dit la maintenance de ces pièces. Les autorités françaises, indique Libération, imposent l''entretien des sondes tous les 21 mois alors que le Canada, suite à des incidents de givrage sur des avions Bombardier, a décidé en 2008 de réduire ce délai à 600 heures de vol, soit environ quatre mois.

Les experts ne croient pas toutefois que les sondes et la météo soient les seules causes de l''accident, qui s''était produit en pleine nuit. "La recherche d''autres éléments probants est nécessaire", concluent-ils.

Seule l''analyse des enregistrements contenus dans les boîtes noires de l''avion permettrait de savoir si une erreur de pilotage peut aussi être en cause mais celles-ci reposent toujours au fond de l''océan.

Le gouvernement français a demandé vendredi soir la poursuite de la dernière phase de recherches sur place, alors que les deux navires qui y participent rentreront au Brésil la semaine prochaine.

Dans son rapport de décembre, le BEA avait conclu que l''A330 ne s''était pas disloqué mais avait percuté la surface de l''eau presque à l''horizontale, avant de sombrer.