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Cour d’Assises : Haris Nobin avoue avoir tué Philippe Duval

1 novembre 2011, 00:00

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Haris Nobin, accusé No 1 dans le meurtre de Philippe Duval, a raconté, le lundi 31 octobre, comment il s’est armé du couteau de la victime avant de le lui infliger un coup dans la poitrine. Deux autres témoins oculaires de ce meurtre ont également été appelés à la barre.

Ce lundi 31 octobre, en cour d’Assises, Haris Nobin, accusé No 1 dans le meurtre de Philippe Duval a avoué avoir tué Philippe Duval, un habitant de Cité Bois-Marchand « dans le feu de l’action ». Il maintient qu’il voulait protéger son frère, Shivaji, qui est lui aussi sur le banc des accusés.

Contre-interrogé par Me Pravin Harrah, Senior State Counsel, Haris Nobin a nié que l’arme du crime, un couteau de cuisine, lui appartenait. « Le couteau était dans la main de Philippe Duval. Je ne sais pas où il l’avait caché », a dit l’accusé.

Selon sa version, il accuse la victime d’avoir volé la bicyclette de son frère. C’est en se basant sur les informations recueillies auprès du voisinage qu’il a appris que le présumé voleur était Philippe Duval. Accompagné de Shivaji, Haris Nobin est allé à sa rencontre à la rue Guy-Rozemont. Sur place, seulement la victime et deux autres habitants de la région étaient présents.
L’un des deux frères l’a aussitôt abordé en l’accusant de vol. Philippe Duval leur a alors répliqué : « Non seulement vous me cocufiez, mais en plus vous m’accusez de vol ! » La victime soupçonnant, en effet, que son épouse entretenait une relation extraconjugale avec les Nobin.

« Il s’est alors armé d’un couteau de cuisine en le pointant vers mon frère. Voulant le protéger, je me suis jeté sur lui pour le maîtriser. J’ai attrapé la main avec laquelle il tenait l’arme tout en l’appuyant contre une clôture », a expliqué Haris Nobin. C’est lors de cette manœuvre, a-t-il ajouté, que Philippe Duval a été blessé au cou.

« Furieux de l’avoir blessé, il m’a lancé des menaces de mort. J’ai tout de suite ramassé le couteau pour le lui infliger un coup à la poitrine », a-t-il dit, en ajoutant que « c’était dans le feu de l’action ».

Les deux principaux témoins oculaires du meurtre de Philippe Duval, notamment Jimmy Nuckcheddy et Clément Delaître, ont été appelés à la barre. Ils ont fait le récit de ce qu’ils ont vu dans l’après-midi du 31 janvier 2007, à Cité Bois-Marchand.

Ils ont exposé, dans les moindres détails, au jury de la cour d’Assises comment la victime, qui s’asseyait à l’angle de la rue Guy-Rozemont, a été approchée par les frères Nobin. « Je ne saurais pas dire s’ils étaient armés ou pas lorsqu’ils sont arrivés sur les lieux. Mais il me semble qu’il n’y avait aucune arme avec eux », a déclaré Clément Delaître.

Selon ce maçon, Shivaji Nobin a agressé la victime avec un tuyau. « Un groupe de personnes, voulant les séparer, a traîné Shivaji vers un autre endroit. J’ai vu Philippe Duval tombé à genou sur le sol avec ses mains sur son ventre. C’est à ce moment que j’ai aperçu un couteau dans la main de Haris Nobin. Il a ensuite pris la fuite », a déclaré Clément Delaître sous serment au tribunal.

Ce jour-là, Jimmy Nuckcheddy, un charpentier habitant la région de Cité Bois-Marchand, était un peu plus loin sur les lieux du crime. Il a dit avoir entendu Philippe Duval appelé à l’aide.

La prochaine audience aura lieu le jeudi 3 octobre avec les plaidoiries des avocats des deux parties.