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Coupe budgétaire : La MSPCA contrainte à se tourner vers les hôteliers et le public

14 mars 2011, 00:00

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Coupe budgétaire : La MSPCA contrainte à se tourner vers les hôteliers et le public

La société pour la protection des animaux est au pied du mur. Le ministère du Tourisme lui a coupé les vivres à l’arrivée du nouveau ministre, après les élections de 2010. La MSPCA en appelle à la générosité des hôteliers et des citoyens.

Acculée, son budget coupé de plus de 75 % par le ministère du Tourisme, la Mauritius Society for the Prevention of Cruelty to Animal se retrouve contrainte de lancer un appel public pour des aides financières. Le financement reçu du ministère du Tourisme variait entre Rs 6 à 8 millions. Désormais, l’institution créée il y a 52 ans doit désormais jongler avec moins de sous pour son bon fonctionnement.

Avec six fourgonnettes au garage, la MSPCA se voit contrainte de n’en sortir que deux pour le ramassage de chiens errants ces jours-ci. «Alors qu’auparavant on ramassait jusqu’à 20 000 chiens par an, on doit s’en contenter de 5 000», confie Farouk Koodoruth, le secrétaire de la société.

Le carburant coûte plus cher, les trois hôpitaux consomment davantage et il faut payer les 48 salariés. Sans compter l’entretien des véhicules, du cimetière de chiens de Bois-Marchand et l’achat de substances pour l’euthanasie des animaux errants.

La MSPCA a été contrainte de frapper à la porte de divers ministères, dont celui des Administrations régionales, de l’Environnement et du Tourisme. C’est finalement celui de l’Agro-Industrie qui vient de lui avancer une aide de Rs 3,5 millions.

La MSPCA ne baisse pas les bras pour autant : la semaine dernière, elle a eu une rencontre avec l’Association des hôteliers et des restaurateurs de l’île Maurice (AHRIM) pour faire part de son incapacité à fournir un service de qualité et pour solliciter un soutien financier.

«L’on est en train de nous réclamer un service national mais on ne nous en donne pas les moyens», regrette Farouk Koodoruth qui en appelle à la générosité des Mauriciens et de l’Etat. D’autant que le nombre de chiens errants ne cesse d’augmenter et qu’ils ne passent pas inaperçus.

«Les particuliers ou les hôteliers nous appellent pour nous demander de ramasser les chiens qui leur gênent. Certains ne nous comprennent pas quand on leur explique qu’on a réduit nos opérations par manque de fonds», soupire Farouk Koodoruth.