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Conservation : les chercheurs mauriciens s’estiment défavorisés en faveur des étrangers

16 janvier 2012, 00:00

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Conservation : les chercheurs mauriciens s’estiment défavorisés en faveur des étrangers

Le professeur en biologie tropicale, Vincent Florens (photo), tire la sonnette d’alarme sur la politique gouvernementale qui, selon lui, « asphyxie » la recherche en matière de conservation.

C’est ce qu’écrit notre compatriote dans une tribune publiée par l’Association pour la Biologie Tropicale et la Conservation. Maurice est réputée pour avoir été l’habitat du célèbre dodo, un oiseau mythique aujourd’hui disparu, mais aussi pour ses succès mondialement connue en matière de conservation d’espèces endémiques, notamment le pigeon rose et le kestrel.

Or la politique adoptée par le gouvernement concernant les parcs nationaux comme les Gorges de Rivière-Noire entrave la recherche et la formation de capacités locales en matière de conservation.

A titre d’exemple, les étudiants universitaires du campus de Réduit sont interdits de passer la nuit dans les gorges de la Rivière Noire. A la création de ce parc national en 1994, cette restriction n’existait pas car elle est en vigueur depuis 2011 seulement.

La raison officielle avancée par les autorités est la sécurité. Mais aucune alerte sécuritaire n’a été enregistrée depuis des lustres. Les étudiants mauriciens ne sont pas autorisés à utiliser les bases existantes dans les Gorges. De plus, ils doivent toujours être accompagnés des gardiens du parc, de plus, les heures supplémentaires de ces derniers doivent être payes par les étudiants mauriciens et il n’existe pas de barème établi. Pourtant, les chercheurs étrangers sont exemptés de ces restrictions.

A l’arrivée, le résultat est que ces parcs, dits nationaux, sont interdits aux chercheurs et étudiants mauriciens. To add insult to injury, cette politique restrictive ne concerne que l’Université de Maurice et pas les institutions étrangères. Avec une telle politique une chose est sûre : la compétence des chercheurs mauriciens sera toujours inférieure à celle des étrangers.