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Conférence à l’UoM : Accent sur la presse libre pour la sauvegarde de la démocratie

17 septembre 2010, 00:00

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Conférence à l’UoM : Accent sur la presse libre pour la sauvegarde de la démocratie

Dans le cadre de la conférence sur les médias à Maurice, organisé par l’Université de Maurice et l’UNESCO, plusieurs membres de formations politiques sont intervenus, aujourd’hui, 17 septembre. Présidé par Sheila Bunwaree, chargée de cours à l’UoM, cette séance était largement axée sur les relations conflictuelles entre la politique et les médias.

Le leader du Front solidarité mauricien, Cehl Meeah, Steeve Obeegadoo du Mouvement militant mauricien, Nita Deerpalsing, du Parti travailliste, Ashok Subron de Rezistans & Alternativ et Nilen Vencadasamy du Blok 104 ont, à tour de rôle, fait valoir leur appréciation du rôle de la presse mauricien par rapport aux politiques.

Cehl Meeah a appelé à ne pas publier des informations qui risqueraient de trouble la paix sociale, précisant que «les journaux ne doivent jamais écrire ce qui trouble le peuple». Mais il estime aussi que la presse doit pouvoir fonctionner en toute liberté et dans le respect des lois. Le leader du Front solidarité mauricien soutient que l’Etat «ne doit pas contrôler la presse d’une façon abusive».

De son côté, Steeve Obeegadoo a fustigé le rôle de la Mauritius Broadcasting Corporation (MBC) pendant la dernière campagne électorale. «L’opposition continue à dire que les résultats des élections ont été faussés par la MBC», a dit le député du Mouvement militant mauricien (MMM). Il considère qu’alors que «la population a droit à l’information», la MBC se contentait de ne couvrir «que ce qu’elle considérait favorable au gouvernement sortant».

Steeve Obeegadoo, revenant sur les remarques des membres du gouvernement contre la presse, soutient que «plutôt que des menaces contre la presse tous les jours, il faut voir ce qui se passe ailleurs». «Gouvernement et presse doivent trouver un terrain d’entente», ajoute le député mauve, car il faut une presse libre et démocratique. «Gare au monopole, a-t-il ajouté. Cela d’autant plus qu’une presse démocratique est le reflet de toutes les facettes de la société mauricienne

De son côté, Nita Deerpalsing a lancé que «tout comme parmi les politiciens, dans la presse également il y a des pourris». Et de se lancer dans une série de virulentes critiques contre La Sentinelle, insistant sur le fait que ce groupe de presse est très proche de certains secteurs socio-économiques précis.

Ashok Subron, de Rezistans & Alternativ, a fait ressortir, pour sa part, que c’est grâce aux medias que les groupes politiques extra-parlementaires ont pu se faire connaître et conscientiser la population sur l’importance de leur combat contre le communalisme. Pour lui, la presse ne doit jamais se soumettre au diktat de l’Etat. Il sera rejoint dans ses propos par Nilen Vencadasamy, qui a exprimé sa reconnaissance à l’express-dimanche pour avoir fait connaître l’action des militants qui avait pris position contre le communalisme au moment de l’enregistrement des candidats pour les élections.

Il n’a pas manqué de saluer le journaliste de l’express Nad Sivaramen qui a été le premier à utiliser le terme Blok 104, pour les 104 aspirants candidats refusant de décliner leur appartenance communale pour les élections de 2010.