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Comores : Ridja (opposition) contre toute révision de la constitution

10 octobre 2011, 00:00

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Comores : Ridja (opposition) contre toute révision de la constitution

Dans une conférence de presse tenue mercredi à Moroni, le chef de parti Ridja (opposition) a manifesté son opposition contre toute idée de révision de la constitution.

« Ce n’est pas la constitution qui est mauvaise mais plutôt la tête de nos dirigeants », estime Me Said Larifou (à gauche sur la photo). Il pense que c’est « un faux débat ». Le vrai débat, selon lui, c’est la démarche engagée par le président Ikililou Dhoinine (à droite sur la photo) pour lutter contre la corruption.

 Lors d’un atelier gouvernemental tenu samedi dernier, un expert aurait soulevé quelques « anomalies constitutionnelles » qui provoquent parfois des blocages et des malentendus chez les gouvernants. Depuis, l’idée de retoucher la loi fondamentale est sur toutes les bouches. De son coté, le leader du parti Ridja s’inscrit en faux contre cette démarche, en estimant que réviser la constitution « est tellement déplacée ». « Elle est indécente », a-t-il dit lors d’une conférence de presse à Moroni. Avant d’ajouter : « Nous sommes dans un pays qui est frappé par une crise d’énergie, d’eau. Nos enfants ne savent pas quand ils vont faire la rentrée scolaire. La préoccupation du Comorien de base c’est d’abord trouver une solution à ces problèmes ».

Des questions cruciales

Selon Said Larifou, d’autres questions encore sont déjà cruciales, à savoir "la lutte contre la corruption". « Le président de la république ne peut pas ouvrir un vaste chantier qui est sérieux et on lui dit d’ouvrir un autre chantier », martèle-t-il avant de se demander « si ce ceux qui sont à l’origine de cette proposition, ne sont pas des gens mal intentionnés. Nous leur demandons de laisser les Comoriens de trouver des solutions à leurs problèmes ».

Pour la lutte contre la corruption, Ridja a initié une série d’actions de sensibilisation de l’opinion publique et d’éducation civique. Il y a eu le concert le 24 septembre dernier à Moroni pour dire non à la corruption.

Commission parlementaire anti-corruption

Ce parti a par ailleurs saisi le  Parlement pour qu’il crée une commission parlementaire chargée de se rendre à l’étranger d’abord en Suisse pour vérifier si les autorités comoriennes ne disposent pas des comptes bancaires et des investissements occultes à l’extérieur.

 « Cette commission doit se diriger ensuite dans les pays de Golf, pour demander la nature et le contenu des aides que notre pays a bénéficié. Après nous pensons qu’un rapport doit être établi et sur la base de ce rapport, le Ridja jugera l’opportunité de déposer une plainte contre ceux ou celles qui sont coupables de détournement de deniers publics dont notre pays est victime », a conclu le leader de Ridja, Me Said Larifou.

Sources: HZK-Press & Comores-Web.

HZK-Press & Comores-Web.