Publicité

Comores : L’opposition dépose en justice une demande d’invalidation des élections

7 janvier 2011, 00:00

Par

Partager cet article

Facebook X WhatsApp

lexpress.mu | Toute l'actualité de l'île Maurice en temps réel.

Comme elle l’avait annoncé, l’opposition vient de saisir la Cour constitutionnelle (CC) pour demander l’invalidation du scrutin du 26 décembre dernier. <BR><BR>Pour contester les résultats de la commission électorale, le camp des « <EM>vaincus </EM>» a déposé, mardi,&nbsp une requête de 60 pages. Un record dans les annales en matière électorale aux Comores.<BR><BR>Depuis mardi (4 janvier), les 7 sages de la Cour constitutionnelle ont entre les mains, le volumineux recours en annulation de l’opposition. A en croire à Me Larifou, colistier du candidat Fazul, « <EM>ce n’est pas encore fini. D’autres documents qui prouvent les irrégularités seront envoyés à la cour </EM>». Ce gros dossier a atterri chez le juge des élections à 2 jours de la date limite de dépôts des réclamations.<BR><BR>Cette requête qui demande l’annulation pure et simple du scrutin du 26 décembre s’attaque d’abord à la CENI (Commission Electorale Nationale Indépendante) et à son chef. « <EM>Le président de la CENI a provoqué des défaillances qui ont mis à mal le principe d’égalité. On a changé les présidents dans 240 bureaux de vote. Des changements faits sans aucune consulta</EM>tion », indique le leader du parti Ridja. En parlant d’Anjouan, Me Larifou&nbsp va plus loin en affirmant que « <EM>non seulement ces changements sont officialisés la veille des élections, mais ces nouveaux présidents sont affectés dans les circonscriptions dans lesquelles, on a enregistré les incidents</EM> ». <BR><BR>Anjouan a aussi fait l’objet de cette requête. « <EM>Dans toutes les régions d’Anjouan, il s’est produit des irrégularités. On a assisté à des bourrages des urnes faits par ou avec la complicité des militaires. Dans certains endroits, les militaires sont restés dans les bureaux de vote jusqu’à la fin du scrutin. On constate dans certaines localités que des morts ont voté », martèle Me Larifou.&nbsp « Des preuves palpables sont jointes à la re</EM>quête », a-t-il ajouté.<BR><BR>Le troisième argument de l’opposition&nbsp concerne les trois îles. L’opposition soulève des irrégularités dans l’ensemble du territoire. Pas moins de&nbsp 296 bureaux de vote sont incriminés (sur les 700 que compte le pays). « <EM>Ce sont des procès verbaux non signés, des surcharges, des écarts entre le nombre de votants et d’inscrits</EM> », a poursuivi&nbsp l’opposant dans un entretien avec HZK-Presse/La Gazette. <BR><BR>A travers cette requête de 60 pages, l’opposition réclame purement et simplement l’annulation du scrutin dans tout le territoire national. Elle estime que « les irrégularité étaient importantes. Des irrégularités qui profitent à un candidat. C’est pourquoi, lorsqu’on parle d’un grand écart entre Ikililou et Fazul, c’est sur la base de faux procès verbaux ». Et pour donner une chance à l’aboutissement de la requête, l’opposition a même contacté des avocats étrangers. Ils seront au total trois avocats à plaider en faveur de l’annulation du scrutin. <BR><BR><STRONG>Source : Comores-Web</STRONG><BR>