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CNT: Les syndicats s’interrogent sur l’application du 24/7

16 juillet 2009, 00:00

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CNT: Les syndicats s’interrogent sur l’application du 24/7

A l’heure où la Compagnie Nationale de Transport (CNT) semble s’enfoncer dans le rouge, une autre préoccupation vient s’ajouter à celles des syndicats: le 24/7.

Une économie opérant 24h/24 et 7 jours/7 impliquerait les services de transport. Mais la CNT sera-t-elle en mesure de rémunérer ses conducteurs et contrôleurs?

 «Le ‘night service’ a été abandonné, d’une part, parce que cela n’était pas rentable pour la CNT. D’autre part, parce que les conducteurs et contrôleurs souffraient du manque de sécurité. Ils se faisaient agresser. Ils travaillaient dans la crainte de vols et de violence à bord», explique Hamrag Roy, président de Transport Industry Workers’ Union.
D’où la décision de stopper le service nocturne depuis avril 2009 avec les derniers bus à 21h.

Hamrag Roy confie que, bien que la direction de la CNT n’ait pas encore discuté du 24/7 avec les syndicats, le changement devrait se faire prochainement si ce concept se concrétise. Par ailleurs, selon Hamrag Roy, le Human Resource Development Council (HRDC) se serait déjà arrangé avec la direction de la CNT et une compagnie de transport concurrente, en ce sens.

De son côté, Premnath Moocheet, porte-parole de la Transport Corporation Employees Union, se soucie particulièrement de la rémunération. «Les travailleurs de la CNT sont concernés par la situation financière actuelle de la CNT. Elle ne s’améliore pas. Nous nous demandons comment, dans ce cas, la CNT pourrait nous rétribuer si le 24/7 est adopté.»

De plus, de manière générale, les syndicalistes de la CNT, dont ceux de l’Union of Bus Industry Workers, doutent de l’avenir de cette entreprise. Qu’en sera-t-il de ses 3,000 employés et des nombreux passagers voyageant quotidiennement à bord des autobus de la compagnie, si la santé financière ne se rétablissait pas?

«Les employés de la CNT sont stressés et inquiets. La situation s’empire et si des actions ne sont pas prises immédiatement pour y remédier, je pense que nous atteindrons un point de non-retour vers la fin de l’année», conclut amèrement le porte-parole de la Transport Corporation Employees Union.