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CNT : des autobus Blue Line convertis en bus ordinaires

25 août 2013, 11:54

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CNT : des autobus Blue Line convertis en bus ordinaires

De 51 autobus Blue Line, la flotte de la Compagnie nationale de transport (CNT) n’en compte plus que 25. Le but est de faire descendre ce chiffre à 20 dans le moyen terme. Selon la CNT, ils coûteraient trop en termes de carburant et ne seraient pas rentables. La solution ? Convertir les bus Blue Line en bus ordinaires.

 

Au total, 26 bus Blue Line convertis roulent sur nos routes. L’opération de transformation des Blue Line a débuté en 2009, avec dix bus. En 2012, six autres ont été convertis et dix de plus l’ont été cette année. Outre le coût en carburant, d’autres raisons motivent cette décision, selon notre source. «Un bus Blue Line ne fait que deux voyages où toutes les places sont occupées : celui du matin et celui de l’après-midi. C’est parce que les gens sont pressés d’aller travailler ou de rentrer à la maison. Le reste de la journée, ces derniers ne veulent pas payer le tarif plus cher.» Sans compter que pour certains bus vieillissants, les passagers ne voulaient pas payer plus pour des bus au look terne.

 

Mais avec ce changement vient aussi la question de passagers «standing» autorisés. Et, certains au sein de la CNT se posent des questions sur les conditions sous lesquelles le fitness de ces autobus convertis est délivré. «Quand ces autobus sortent de la National Transport Authority, ils sont autorisés à transporter 12 passagers debout. Pourtant, pour un Blue Line, c’est zéro en temps normal. Mais avec la conversion, c’est le même bus ! Alors où est la logique ?»

 

La question est pertinente dans l’optique d’une possible poursuite criminelle contre le receveur du Blue Line impliqué dans l’accident de Sorèze pour avoir autorisé des passagers à se tenir debout dans son bus. Selon notre source, il ne serait pas normal qu’il suffi se d’installer un «grab rail» pour qu’un bus soit autorisé à transporter 12 passagers debout. En fait, la conversion, explique un mécanicien de la CNT sous le couvert de l’anonymat consiste à «d’enlever le moteur séparé pour la climatisation. Il consomme trop de mazout. Il suffit ensuite de mettre des fenêtres sur les côtés. Pour le reste, c’est le même bus.»

 

Interrogée sur la question, une source de la CNT indique que s’il n’y a pas de place debout à bord des Blue Line, c’est uniquement à cause du tarif. «On ne demande pas aux gens de payer plus cher pour qu’ils se tiennent debout par la suite. Il faut qu’ils soient responsables», explique-t-elle.