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Chissano : « Que Maurice continue à être un exemple dans la lutte contre la pauvreté »

22 novembre 2010, 00:00

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Chissano : « Que Maurice continue à être un exemple dans la lutte contre la pauvreté »

Il ne faut pas oublier les plus pauvres quand on progresse économiquement. C’est l’appel de l’ex-président du Mozambique, Joaquim Chissano, lors d’une conférence axée sur la bonne gouvernance et son rôle dans l’Afrique émergente, à l’Université de Maurice, ce lundi 22 novembre.

L’ex-président du Mozambique a tenu à préciser qu’il est venu en visite à Maurice, à plusieurs reprises, et qu’il a pu constater le progrès de l’île, de visu. Cependant, Joaquim Chissano lance un appel pour que les Mauriciens n’oublient pas l’intégration des pauvres dans une société qui n’arrête pas d’avancer.

«Dans une société multiethnique, où la plupart des gens vivent bien, il faut qu’on se rappelle qu’il y a des gens qui n’arrivent pas à suivre le développement. Maurice est un exemple pour les pays africains et il faut que cela continue», a-t-il souligné avant de lancer un appel pour une île Maurice plus unie, plus égale et plus forte dans le combat contre la pauvreté.

Par ailleurs, en parlant de la bonne gouvernance au sein des pays africains, l’ex-président du Mozambique a soutenu que ce concept ne s’appliquait pas uniquement au secteur public d’un pays, mais aussi au secteur privé, puisque, selon lui, ces deux parties devraient s’accorder pour le bien de la population.

«La bonne gouvernance est également requise dans le secteur privé. La crédibilité est importante au sein de tout gouvernement. Il ne faut pas oublier que le secteur privé aide énormément le gouvernement. Et que l’Etat ne peut pas tout faire. De ce fait, la bonne gouvernance concerne également le secteur privé, pour le bien de la population», explique l’ex-président.

De plus, Joaquim Chissano a également fait ressortir que les pays africains commencent à reconnaître l’importance de la démocratie pour la bonne gouvernance d’un pays. Toutefois, l’ancien président du Mozambique affirme que la démocratie contribue au développement mais que l’avancement d’un pays ne dépend pas essentiellement de son niveau démocratique.

«Si l’on prend pour exemple la Chine, le développement est bien présent, mais le concept démocratique est inexistant. Cependant, le développement et la démocratie bougent parallèlement et favorisent la bonne gouvernance», affirme Joaquim Chissano.

Le ministre de l’Education Tertiaire, Rajesh Jeetah, était également présent à cette conférence. Il affirme, pour sa part, que c’est un honneur pour Maurice que d’accueillir l’ancien président du Mozambique. «C’est bien de constater que les étrangers voient le changement positif qui s’opère graduellement dans notre pays», soutient le ministre Jeetah.