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Chili : Les 33 mineurs de l''Atacama racontent leur passage sous terre

16 octobre 2010, 00:00

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Après le soulagement et l''''euphorie de la remontée à la surface, sains et saufs, des 33 mineurs chiliens, la véritable histoire des "emmurés de l''Atacama" commence à filtrer par bribes.

Ainsi, les familles de certains d''entre eux ont appris pour la première fois comment, acculés au désespoir, les 33 ont incendié des pneus, déclenché des explosifs et bu de l''eau contaminée au pétrole pendant les 17 jours qui ont précédé leur localisation après l''effondrement de terrain.

"Le pire moment fût au moment du second éboulement, lorsque le puits a été entièrement obstrué. J''ai alors pensé que je ne reverrais jamais plus ma femme et que je ne ferais jamais la connaissance de mon futur fils", a raconté Richard Villarroel, un mineur âgé de 27 ans. "Lorsque je priais, je priais en fait pour eux".

Après leur sauvetage, mercredi, les mineurs ont paru en bonne forme relative, doté d''un moral également bon après 69 jours passés dans les entrailles de la Terre.

Et pourtant, plusieurs miraculés de l''Atacama ont admis avoir eu peur de mourir lors des premières semaines de captivité.
Selon le témoignage de Richard Villarroel, les 33 se sont précipités vers les conduites d''air pour faire brûler des pneus afin d''attirer l''attention des sauveteurs en surface.

Comprenant que leur odyssée risquait de durer un certain temps, les mineurs ont limité leur alimentation quotidienne à deux cuillères de thon et la moitié d''un biscuit sec chacun.

Lorsque le bruit des premiers travaux de forage est parvenu à leurs oreilles le 22 août, les emmurés ne se nourrissaient très légèrement que toutes les deux heures. Et quand leur réserve d''eau minérale est tombée à seulement dix litres, ils ont commencé à boire de l''eau provenant de fûts métalliques contenant des restes d''huile de moteur.

"Nous nous nous serré les coudes dans les moments difficiles, lorsque nous n''avions plus rien, lorsque nous nous sommes résolus à boire de l''eau qui n''était pas potable", a raconté un autre mineur, Franklin Lobos.