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Chagos : Olivier Bancoult annonce une manifestation à Port-Louis, le jeudi 4 mars

28 février 2010, 12:00

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Chagos : Olivier Bancoult annonce une manifestation à Port-Louis, le jeudi 4 mars

Le président du Groupe Réfugiés Chagos (GRC), Olivier Bancoult (au micro) accuse le Royaume-Uni de vouloir devancer une décision de la Cour Européenne des Droits de l’Homme. D’où l’empressement, selon lui, de faire aboutir le projet de parc marin.

Olivier Bancoult n’a pas été tendre envers le gouvernement britannique, ce dimanche 28 février. Il intervenait lors de l’Assemblée générale du GRC à Pointe-aux-Sables.
 
La GRC ne compte pas rester les bras croisés devant l’initiative des autorités britanniques pour créer un parc marin aux Chagos.  Olivier Bancoult demande à ses camarades de lutte de le rejoindre au Jardin de la Compagnie le jeudi 4 mars à midi. Les instructions quant à la suite des événements seront données sur place, annonce le président du GRC. Il laisse entendre qu’une action publique d’envergure est prévue. Olivier Bancoult est convaincu de pouvoir compter sur le soutien de l’île Maurice entière. 

Il estime que les Anglais tentent de faire diversion en semant la division au sein de la communauté chagossienne. Ils  veulent détourner l’attention en poussant en sous-main des revendications sur la question de compensation. Bancoult est d’avis que c’est ce qui se serait passé avec la Chagos Island Community (CIC). Ce groupement des Chagossiens résidant à Londres a manifesté devant les locaux du Haut commissariat mauricien dans la capitale anglaise, le 24 février dernier.

Le chef de file du GRC rappelle au gouvernement Britannique que c’est de son ressort d’aller demander des comptes au gouvernement mauricien. Les autorités anglaises ont, en effet, informé la CIC par voie de courrier que plus de £16 million ont été remis au gouvernement mauricien  en guise de compensation pour les Chagossiens. Bancoult maintient que le montant compensatoire s’élevait à seulement £ 4,65 millions.

«Cela a toujours été la manière de faire du gouvernement Britannique. Les Anglais aiment diviser pour régner», s’insurge le leader du GRC. Il ajoute que c’est Londres qui doit demander des comptes aux autorités locales. «Les Anglais sont censés avoir versé de l’argent au gouvernement mauricien. C’est à eux de demander à Port Louis ce qu’il est advenu de l’argent. Ils essayent de se débarrasser du problème en nous renvoyant leur responsabilité», affirme Olivier Bancoult.

Le président de la GRC a lancé un appel aux dirigeants  de la CCI, pour qu’ils ne se laissent pas manipuler par Londres. «Notre premier adversaire est le gouvernement britannique. Londres doit d’abord répondre devant la Cour européenne. Ensuite nous verrons pour les autres», affirme-t-il

Si le GRC n’est pas contre le principe d’une zone marine protégée autour de l’Archipel des Chagos,  la priorité reste les droits du peuple chagossien. «Avant le droit des poissons, des requins et des tortues, il faudra d’abord respecter nos droits», revendique le porte parole des chagossiens.

S’il n’a pas souhaité dire plus sur ce qu’il prévoit de faire à partir du jardin de la compagnie, jeudi, Olivier Bancoult semble déterminé à faire entendre la revendication chagossiennes au plus près des autorités britannique.