Mark Simmonds, le ministre britannique des Affaires étrangères, a indiqué lundi 8 juillet au Parlement que son pays allait mener une étude de faisabilité sur un possible relogement des Chagossiens installés au Royaume-Uni, à l’île Maurice et aux Seychelles dans leur archipel.

Cette réinstallation des Chagossiens sur leurs terres ne serait pas sans conséquences, a ajouté le chef de la diplomatie britannique, car les Chagos sont inhabitées depuis plus de 40 ans et auraient besoin d’une complète transformation, l’archipel ne possédant aucune infrastructure de base.

Le leader du Groupe des réfugiés des Chagos (GRC), Olivier Bancoult, se veut prudent face à cette annonce, et rappelle que plusieurs annonces ont été faites dans le passé, sans pour autant aboutir à quelque chose de concret. «Déjà en 2000, l’ancien ministre Robin Cook s’était engagé à une étude similaire, mais les conseillers du gouvernement britannique ont vu cette étude sous un angle différent», déplore-t-il. Olivier Bancoult espère qu’avec cette énième annonce, l’avis des Chagossiens soit effectivement pris en compte.

Les Chagossiens ont été chassés de 1965 à 1973 de cet archipel stratégique de l’océan Indien, appartenant au Royaume-Uni, et qui abrite la base américaine de Diego Garcia. Ils continuent de réclamer un droit au retour sur Diego Garcia et malgré plusieurs décisions favorables des cours britanniques, le gouvernement du Royaume-Uni utilise des pouvoirs spéciaux pour empêcher leur retour.