Le Mauritius Labour Congress (MLC), la fédération à laquelle est affiliée la Planters’ Workers Union (PWU), affirme détenir le droit de négocier au nom des laboureurs de l’industrie sucrière. Cependant, il n’a pu donner des éclaircissements précis quant à la représentativité de la PWU, lors d’un point de presse ce vendredi 11 juin.

«Les laboureurs sont avec nous. Que le Joint Negociating Panel aille négocier au nom des artisans uniquement.» C’est ce que réclame Cassam Kureeman, président du MLC et négociateur de la PWU. C’était lors d’une rencontre avec la presse au siège de la MLC à Port Louis. La PWU y avait convoqué la presse pour se démarquer de la position du front syndical de l’industrie sucrière qui s’apprête à déclencher une grève illimitée dans ce secteur.

La PWU a clairement fait savoir qu’elle ne souhaite que ses adhérents participent à un quelconque mouvement de grève. «Nous avons signé un accord uniquement pour les membres de la PWU. Nos membres n’ont pas le droit de participer à l’exercice de vote dans le cadre de la grève. Ils n’ont même pas le droit de penser à cette possibilité», affirme Cassam Kureeman.

Toutefois, à l’heure des questions, ce dernier n’a pas pu donner des indications précises quant à la représentativité réelle de la PWU au sein de la communauté des laboureurs de l’industrie sucrière. Depuis le début des négociations avec la Mauritius Sugar Producers Association (MSPA), la PWU affirmait que plus de 50% des laboureurs y sont des adhérents.

Au cours de la conférence de presse de ce matin, Cassam Kureeman devait avancer le chiffre de 45%. Mise devant le fait que la MSPA soutient, dans un affidavit juré à la cour suprême ce jeudi 10 juin, que la PWU ne représente que 38,6% des laboureurs, il a simplement déclaré qu’il ne souhaite pas se «battre pour une question de 2 ou 3 points».

Autre question de la presse où Cassam Kureeman semblait hésitant, celle portant sur les d’arrérages. La PWU a signé un accord avec la MSPA pour une augmentation de 16% étalé sur quatre ans avec effet rétroactif à partir du 1e janvier 2010, date à laquelle le syndicat a enclenché les négociations avec l’association patronale.

Pressé de question Cassam Kureeman a fini par admettre que le front syndical regroupant les quatre syndicats du secteur sucre est en meilleur position pour négocier davantage pour les laboureurs. Le président de la MLC a confirmé que si le front syndical signait le même accord avec la MSPA, l’effet rétroactif remonterait au 1e juillet 2009. «Mais nous en profiterons également», devait simplement déclarer Cassam Kureeman.