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Cancer du col de l’utérus : Hanoomanjee réticente à lancer une campagne de vaccination

26 mars 2011, 00:00

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Cancer du col de l’utérus : Hanoomanjee réticente à lancer une campagne de vaccination

 La ministre de la Santé, Maya Hanoomanjee, dit hésiter à  engager la population dans la campagne de vaccination contre le cancer du col de l’utérus. Elle estime que cet engagement sera une décision irréversible pour son ministère et que son introduction représente un investissement trop conséquent.

Maya Hanoomanjee affirme qu’elle aurait eu plusieurs indications qui montrent qu’il faudrait être très prudent en ce qui concerne la campagne nationale de vaccination. Elle a fait cette déclaration lors d’une conférence de presse, organisée ce vendredi 25 mars, par l’ONG Link To Life, dans le cadre du lancement d’une brochure visant à renseigner la population sur le cancer du col de l’utérus et sur l’importance du dépistage.

« J’ai parlé à un médecin très qualifié qui m’a assuré que le vaccin ne garanti pas que la femme ne contracterait jamais le virus. Elle aura toujours à faire son dépistage. En plus, si mon ministère s’engage dans cette campagne, nous ne pourrons pas faire marche-arrière », explique Maya Hanoomanjee, en affirmant que ce projet coûterait énormément au gouvernement.

De plus, Maya Hanoomanjee affirme qu’elle sollicite l’aide des autres ONG qui soutiennent ceux souffrant de cancer. Son objectif est de regrouper le plus grand nombre d’organisations pour intensifier la campagne de sensibilisation.

«Il est important que la population comprennent que le cancer est la troisième maladie la plus grave, à Maurice. Mais le cancer du col de l’utérus est aussi un de ceux qui peuvent être prévenu et éradiqué. Nos ressources sont limitées, mais si les ONG se joignent au gouvernement, nous serons plus compétents », poursuit-elle.

Par ailleurs, en ce qui concerne la brochure lancée par Link To Life, Shashichandra Desai, le président de l’ONG affirme que 30% des cas détectés de cancer du col de l’utérus et du sein, se terminent par un décès au cours des trois premières années.

«A travers ce guide de santé, nous souhaitons sensibiliser le public et l’encourager à s’informer et à se familiariser notamment avec les nouvelles méthodes de dépistage », soutient le président de cette ONG.

La ministère de la Santé maintient, cependant, son initiative de vulgariser le dépistage. Maya Hanoomanjee, précise, toutefois, que les hôpitaux du pays ne sont pas engagés dans cette campagne.

«On m’a informé que beaucoup de femmes se rendent dans les hôpitaux pour le dépistage. Cela prouve leur intérêt, mais ce n’est que dans les centres de santé que cette consultation est donnée. J’ai aussi mis à la disposition de la population deux caravanes de dépistage qui sillonneront le pays », conclût la ministre de la Santé.