Publicité

CAN-2012/Côte d’Ivoire : Zahoui et "l’histoire du corbeau et du renard"

12 février 2012, 00:00

Par

Partager cet article

Facebook X WhatsApp

CAN-2012/Côte d’Ivoire : Zahoui et "l’histoire du corbeau et du renard"

Le sélectionneur de la Côte d’Ivoire François Zahoui a renvoyé vendredi à la fable "Le corbeau et le renard" de Jean de La Fontaine en réponse au coach de la Zambie Hervé Renard qui a fait des Eléphants, les favoris pour la finale de la CAN-2012 dimanche.

Le lien particulier des Zambiens avec Libreville (où l’équipe nationale a été décimée dans un accident d’avion en 1993) peut-il jouer contre vous ?

-"Ils ont une énergie positive, ils ont au fond d’eux-mêmes des forces, car c’est une équipe qui a su traverser des drames. Mais nous aurons aussi un soutien spirituel, celui des Ivoiriens qui prient pour nous".

Hervé Renard estime que la pression sera sur vous...

-"Depuis le début de la compétition, on nous parle de pression, de favori... On est venu avec ambition et humilité. On sait sur le terrain ce qu’on a dans le ventre. Il y a l’histoire du corbeau et du renard, +ce sont les favoris et nous n’avons rien à perdre+. C’est une stratégie".

Que faut-il craindre chez la Zambie ?

-"C’est une équipe très joueuse, qui se défend bien, qui va de l’avant, qui ne renonce pas, très solide, mentalement aussi. On ne les craint pas, on les respecte. Pour eux, comme pour nous, c’est du 50-50".

Dans quelle mesure ne pas encaisser de but était-il important ?

-"Avec nos joueurs de talent, les Drogba, Gervinho, Kalou, Zokora, on sait qu’on peut marquer à tout moment. Il fallait tirer des enseignements du passé. En 2010 (en quart de finale, ndlr), on menait contre l’Algérie et on est sorti parce qu’on voulait trop aller vers l’avant. Et on est sorti avec beaucoup de regrets. On sait qu’il faut être très solide défensivement, pour l’instant on réussit très bien, ça fait notre force. Mais le foot, c’est marquer un but de plus si on en prend trois dimanche et qu’on en marque cinq, je serais heureux ! Il s’agit parfois de préserver un résultat et ne pas aller à l’abordage".

Ne courez-vous pas le risque de l’excès de confiance ?

-"Quand on a de grands noms, l’équipe d’en face est ultra-motivée, et sa motivation vient toute seule. Mais on est venu avec beaucoup d’humilité, j’ai demandé de tirer les enseignements du passé. Quand on voit le Sénégal sortir avec une grande confiance des poules de qualifications, ils ont été surpris... Le fait d’avoir des joueurs qui ont vécu des gifles aide. Dans un match, l’équipe en face peut prendre le dessus, on sait le gérer. Il faut une cohésion maximale, sinon on partira comme le Maroc et le Ghana, avec les talents qu’ils ont. En arrivant j’avais eu des échos sur les ego. Non, mes joueurs sont très humbles et au service du pays".

Avec cette CAN réussie, pourriez-vous aller dans un club européen ?

-"La CAN est réussie... Un avion qui décolle et n’arrive pas à atterrissage n’a rien réussi. La piste est en vue, mais notre objectif c’est de prendre la coupe. Je suis bien avec la Côte d’Ivoire, le président de la Fédération Sidy Diallo nous met dans des conditions extrêmement professionnelles. Tant que la Côte d’Ivoire me sollicitera, je lui donnerai la priorité".

Suivez toute l’actualité sportive surLékip.mu.

Yannick GUITON