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Braquage raté à la MCB de Mon-Choisy : la complicité interne tient bon

4 octobre 2010, 00:00

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Braquage raté à la MCB de Mon-Choisy : la complicité interne tient bon

La police privilégie la thèse que les auteurs du coup foireux de la nuit du 5 au 6 septembre à la succursale MCB de Mon Choisy, étaient au courant que le coffre-fort contenait sa plus belle somme ce week-end là.  

Un mois après le braquage raté à la succursale de la Mauritius Commercial Bank (MCB) de Mon-Choisy, la police considère toujours que la complicité interne est l’hypothèse la plus crédible derrière cette affaire. Dans la nuit du dimanche 5 au lundi 6 septembre dernier, les fenêtres à l’arrière de l’établissement bancaire avaient été forcées, l’alarme trafiquée et le coffre-fort vainement manipulé.

La police criminelle de Trou-aux-Biches a fini par refiler le dossier aux limiers de la Central CID, ne cessant de tourner en rond. Les deux équipes sont d’accord sur un point : ce coup foireux ne peut être que l’œuvre de personnes au courant que le coffre contenait son plus haut niveau de liquidités depuis des lustres, soit une somme de Rs 6 millions et des poussières. 

Au début, les enquêteurs ont envisagé l’hypothèse que des vigiles de l’entreprise de gardiennage privée, Brinks, auraient pu être dans le coup, le système d’alarme ayant été désactivé en brûlant le fil branché sur une des fenêtres et un document détaillant le système ayant été retrouvé sur les lieux.  Mais cela s’est avéré être une fausse piste, le document se trouvant dans la boîte de contrôle de l’alarme. Brinks se trouve tout de même en mauvaise posture, l’alarme mise en veilleuse ayant dû attirer son attention.

Le hold-up raté fait figure d’un vrai gag pour les enquêteurs, la banque visitée se trouvant à quelques mètres du domicile de Vijay Joypaul, beau-frère du Premier ministre. En effet, celui-ci est un conseiller de Navin Ramgoolam alors que sa femme, sœur du chef du gouvernement, est la dame de compagnie de Veena Ramgoolam, ce qui lui vaut une protection rapprochée de la police.
 
Selon des enquêteurs, si la police avait patrouillé la zone de manière régulière cette nuit-là, les cambrioleurs auraient pu être surpris. Ces derniers sont considérés comme de vrais amateurs, ayant pensé pouvoir forcer un coffre-fort avec une perceuse et des barres de fer. Malheureusement pour eux, la porte s’est bloquée quand ils ont mal entré le code au départ.

Les malfaiteurs auraient dû être retracés dans pas longtemps, ayant décidé de ne pas repartir les mains vides. Ils ont pris les disques durs, histoire de se faire quand même des sous avec. Si l’enquête traîne en longueur, c’est que les empreintes prélevées n’ont rien donné, que la succursale n’avait pas de gardiens et n’était pas munie de caméras de surveillance bien qu’elle se trouve dans un endroit isolé.