Publicité

Boutiques hors taxes: Ramgoolam demande à la presse de ne pas s’occuper de la ''racaille’

29 août 2010, 00:00

Par

Partager cet article

Facebook X WhatsApp

Boutiques hors taxes: Ramgoolam demande à la presse de ne pas s’occuper de la ''racaille’

Le Premier ministre (au centre)  trouve que la contrebande alléguée dans laquelle sont impliqués des cadres de la société Mauritius Duty Free Paradise, n’est que l’affaire « des racailles ».  Abordant un autre sujet, le Premier ministre a nié avoir objecté à la nomination de Jean-Claude de l’Estrac, comme médiateur pour trouver une issue à la crise politique à Madagascar.


"Ti racailles", c’est ainsi que le Premier ministre a qualifié les protagonistes de l’affaire  Mauritius Duty Free Paradise. On se rappelle que Me Joy Beeharry, le président du conseil d’administration de la société qui gère les boutiques hors taxes à l’aéroport a été arrêté, le vendredi 27 août, avant d’être remis en liberté sous caution. Son interpellation fait suite à l’arrestation de deux cadres de la société. Des policiers avaient  trouvé des produits de luxes, whisky, parfums et champagne, dans leurs voitures alors qu’ils quittaient l’enceinte de l’aéroport Sir Seewoosagur Ramgoolam.


Le premier ministre était interrogé par les journalistes à Pointe-des-Régates, Mahébourg, lors de la cérémonie de clôture de la commémoration du Bicentenaire de la Bataille de Grand Port. Navin Ramgoolam a fait un appel aux journalistes pour que ces derniers s’engagent plutôt à rendre compte des actions qui, selon lui, font avancer le pays et non s’attarder sur des questions triviales. C’est dans ce contexte qu’il a parlé de "racailles" quand il a été interrogé sur le sort de Me Joy Beeharry « Je demande aux journalistes de s’occuper des choses plus importantes au lieu de prendre en considération ces racailles ! », a-t-il déclaré.


Très sollicité, Navin Ramgoolam a aussi évoqué la question de la nomination d’un Mauricien comme médiateur pour trouver une sortie de crise à Madagascar. Il a nié avoir objecté à la nomination de Jean-Claude de L’Estrac, président du conseil d’administration du groupe La Sentinelle. Le journal en ligne ‘La Lettre de l’océan Indien’ avait fait état de cette information qui avait été reprise par le quotidien l’Express dans son édition du samedi 28 août.


Le Premier ministre a déclaré qu’il n’était pas au courant de cette proposition. De son côté Jean-Claude de l’Estrac qui est en voyage à Singapour, confirme que depuis plusieurs semaines il est en présence d’une demande à cet effet venant du groupe de contact international engagé dans la médiation pour trouver une issue à la crise politique dans la Grande île. « J’ai effectivement été approché par un représentant du groupe de contact international. J’ai donné mon accord de principe, mais les modalités n’ont pas été définies. J’ignore si le Premier ministre avait été mis au courant de cette démarche ou non», dit-il.


Lors de laquelle, Navin Ramgoolam devait dévoiler une Table d’Orientation permettant aux touristes d’identifier les éléments qui ont fait de la Bataille de Grand-Port un symbole du patrimoine mauricien.


Lors de son discours durant cette cérémonie, le premier ministre a rappelé l’amitié qui existe entre la France et Maurice. « Je suis ravi de cette relation commune entre la république mauricienne et la France. "Dès mardi prochain, je rencontre le président français, Nicolas Sarkozy et le premier ministre, François Fillon. Nous effectuerons plusieurs travaux, en vue de rapprocher davantage les deux pays », avance Navin Ramgoolam.