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Boutiques hors taxes : Pravind Jugnauth accuse le Premier ministre de favoriser ses proches

15 octobre 2011, 00:00

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Boutiques hors taxes : Pravind Jugnauth accuse le Premier ministre de favoriser ses proches

Le leader du MSM a décidé de laver le linge sale en public. Il a émis de graves allégations contre Navin Ramgoolam, l’accusant de l’avoir invité à résilier un contrat totalisant Rs 800 millions d’un fournisseur du Mauritius Duty Free Paradise afin qu’il soit à la portée de deux de ses intimes.

C’est le grand déballage. Après avoir observé un silence de cathédrale au plus fort du scandale des vols de produits de luxe au Mauritius Duty Free Paradise (MDFP), l’ex-ministre des Finances accuse le chef du gouvernement de trafic d’influence en relation avec les boutiques hors taxes à l’aéroport.

Pravind Jugnauth révèle que lors d’un aparté avec Navin Ramgoolam, celui-ci lui a demandé de favoriser deux de ses proches afin qu’ils obtiennent des contrats du MDFP qui totalisent Rs 800 millions. C’était lors d’une conférence de presse à Port-Louis ce samedi 15 octobre et le leader du Mouvement socialiste militant (MSM) dit tenir parole en venant dénoncer un à un les scandales dont il a été témoin lorsqu’il était au sein du pouvoir.

L’ex-No. 4 du gouvernement expliquent avoir enquêté quand la brigade anti-drogue a mis à jour les cas de contrebande au sein du MDFP dans lequel est mouillé un ex-membre du Parti Travailliste, Joy Beeharry. Et que, c’est à ce moment qu’il a appris que des stocks de Rs 100 millions, alors que les ventes tournent autour de Rs 7 à Rs 15 millions selon les saisons, ont été acquis auprès d’une firme dirigée conjointement par l’homme qui gère le campement de Navin Ramgoolam et une femme qui lui est proche.

Pravind Jugnauth explique avoir rencontré le chef du gouvernement pour lui parler des « magouilles » ayant cours au sein du MDFP et qu’à son grand étonnement, ce dernier lui a demandé de résilier le contrat d’un important fournisseur. L’idée étant de donner le contrat à ces deux intimes.

Toujours sur l’affaire de contrebande, il révèle que lors de l’audit mené par le cabinet KPMG, il a été découvert que des stocks de produits étaient gardés rien de plus que dans les bureaux du directeur des ressources humaines ainsi que dans des endroits des plus insolites.

Il souligne qu''''aucun des produits achetés n''étaient notés sur papier, ce qui permettait de les retirer en douce. Ce qui équivalait à un manque à gagner à l’Etat qui est un des principaux actionnaires du MDFP.

Pravind Jugnauth accuse également le Premier ministre de caser des personnes au sein de cet organisme, au mépris des règles établis, qu’elles soient qualifiées ou pas. Il revient aussi sur le cas de Veeren Coomaren, le directeur des ressources humaines remercié pour avoir agi avec la complicité de l’ex-Chief Executive Officer (CEO) Shakeel Dyall afin que son contrat soit revu, ce sans le consentement du conseil d’administration.

Sur le dossier MDFP, le leader du MSM dit attendre la réaction du Premier ministre avant de venir avec d’autres révélations. Plus pointues.