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BIT : Benydin déplore la faible représentation des travailleurs mauriciens

23 juin 2011, 00:00

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BIT : Benydin déplore la faible représentation des travailleurs mauriciens

Toolsyraj Benydin regrette que le gouvernement mauricien n’ait pas envoyé davantage de syndicalistes à la conférence annuelle du Bureau International du Travail (BIT), tenue du 1er au 17 juin dernier.

Une représentation équitable des trois partenaires sociaux- à savoir le gouvernement, le patronat et les travailleurs- à la conférence annuelle du BIT est réclamée  par  le président du National Trade Union Confederation (NTUC), Toolsyraj Benydin (au centre de la photo). Ce dernier a animé un point de presse, ce jeudi 23 juin, au siège de la Federation of Civil Service and Other Unions, à Port-Louis.

«Le gouvernement permet à un syndicaliste de la confédération qui représente le plus grand nombre de travailleurs de se rendre à cette conférence du BIT. Toutefois, une seule personne ne peut couvrir toutes les conférences qui sont organisées. J’ai dû faire un choix et j’ai assisté à celle sur le Labour Administration. Par contre, l’Etat et le patronat étaient représentés par  plusieurs délégués », soutient Toolsyraj Benydin. Avant d’ajouter : c’est le pays qui en souffre puisqu’il y a de nombreux séminaires dans lesquels les travailleurs mauriciens n’ont pas été représentés.

Toolsyraj Benydin s’est rendu à Genève, en Suisse, du 1er  au 17 juin. Il est intervenu sur les lois du travail en vigueur à Maurice. Dans son discours,  il a mis l’accent sur la  demande des syndicalistes mauriciens d’une révision des deux lois du travail promulgués en février 2009, en l’occurrence l’Employment Rights Act et l’Employment Relations Act.

«Ces deux lois ne prévoient  aucun véritable filet de sécurité ni aucune protection effective contre le licenciement abusif dont souffrent souvent les représentants syndicaux », a-t-il déclaré lors de son intervention à la conférence du BIT.

Le syndicaliste a évoqué le cas Rehana Ameer, l’ex-employée de la Mauritius Broadcasting Corporation (MBC), licenciée le 2 décembre dernier. Toosyraj Benydin a également déploré la faible compensation salariale décidée par le gouvernement en novembre dernier.

«Il est regrettable qu’en novembre dernier, le gouvernement, par le truchement du ministre des Finances, n’ait pas permis la tenue des négociations collectives au cours des débats portant sur le paiement d’une compensation salariale. Finalement, une compensation dérisoire d’environ six dollars avait été imposée aux travailleurs », a-t-il souligné  dans son discours à Genève.

Le ministre du Travail, Shakeel Mohamed a également participé à cette conférence. Les grands axes de son discours se portaient sur les conditions des travailleurs étrangers à Maurice.