Publicité

Bien-être : L’aromathérapie, alliée de la médecine conventionnelle

8 mars 2010, 00:00

Par

Partager cet article

Facebook X WhatsApp

Bien-être : L’aromathérapie, alliée de la médecine conventionnelle

Eucalyptus, lavande, citron, thym… les extraits aromatiques de plantes sont utilisés à des fins médicales : c’est cela l’aromathérapie. Elle est au coeur du laboratoire Panacea Pharma.

Le climat chaud et humide qui sévit actuellement étant propice à l’apparition de rhumatismes ou à la prolifération des moustiques porteurs de virus, il convient de faire la lumière sur cette alliée de la médecine conventionnelle.

D’autant plus qu’il y a moins d’une semaine, la Mauritius Mental Health Association annonçait qu’elle allait mettre sur pied un projet pour soigner les enfants ayant une maladie mentale, grâce à la musicothérapie d’une part, et à l’aromathérapie de l’autre.

«Les odeurs ont une action psychosensorielle sur une personne. Quelques odeurs sucrées telles l’ylang-ylang ou le géranium rendent certains plus expansifs», explique Jacqueline Azémar (photo), pharmacienne et directrice de Panacea Pharma. Ce laboratoire, qui est présent à Maurice depuis deux ans, a 25 ans de savoir-faire européen. Là-bas sont élaborés des produits d’aromathérapie.

Les huiles essentielles qui rentrent dans la composition des produits ont une assurance qualité, c’est-à-dire qu’il faut tenir compte de plusieurs facteurs, comme l’espèce botanique, la partie de la plante et la composition chimique.

Jacqueline Azémar s’occupe, entre autres, de savoir quelles plantes peuvent êtremélangées avec d’autres, quelles sont les propriétés des différentes espèces de plantes. C’est une tâche peu aisée dans la mesure où certaines plantes ont des centaines de variétés. «Il y a 800 types d’eucalyptus. La variété radiata soulage les problèmes respiratoires, la variété citronnée est un anti-infl ammatoire qui n’a aucune propriété dans la sphère respiratoire. L’Eucalyptus globulus, lui, soigne la bronchite», illustre-t-elle. La qualité est importante et sera différente selon que les huiles essentielles sont utilisées par exemple dans des bougies ou poudres de lessive ou qu’elles sont destinées à un usage thérapeutique.

Si l’on trouve certaines de ces plantes localement, il n’y en a pas en volume suffisant. La nécessité d’avoir des fournisseurs dans plus de 60 pays s’est alors imposée. Les plantes sont distillées dans leur pays d’origine les huiles essentielles qui en résultent sont contrôlées pour la vérification de leur qualité. Les essences sont ensuite distillées. Jacqueline Azémar les conserve dans des fûts se trouvant dans ce qu’elle appelle son «aromathèque».

Avec ces huiles essentielles sont élaborés des produits (gels, huiles de massage, baumes) qui ont subi des tests de contrôle dermatologique en Europe, aussi bien que des gélules. Outre leur capacité à soigner, les huiles sont agréables au toucher. Effectivement, «elles contiennent des molécules terpéniques et non des acides gras contrairement à la paraffine par exemple qui laisse un effet gras sur la peau». La directrice de Panacea Pharma souligne toutefois qu’une substance naturelle n’est pas forcément une substance inoffensive. «Les champignons sont naturels, mais certaines variétés sont toxiques. Les plantes aussi sont naturelles, mais si vous utilisez de la belladone, vous vous empoisonnerez ».

Jacqueline Azémar rappelle aussi que l’aromathérapie a un rôle surtout préventif. Dans ce domainelà, son efficacité n’est aucunement mise en doute.

«Mais, il ne faut pas croire qu’elle fait tout. Elle fait partie de la médecine holistique. Si vous voyez que votre situation ne s’améliore pas en y ayant recours, il faut aller voir un médecin. Tout dépend du stage de votre mal».

Corinne MINERVE


Les produits de Panacea Pharma

Dans le magasin-laboratoire Panacea Pharma situé à Bell Village, on trouve, entre autres, la gamme anti-moustiques P.KO actuellement en promotion. Le spray répulsif est à Rs 275 au lieu de Rs 340. Le gel répulsif coûte, quant à lui, Rs 250 au lieu de Rs 310. Le prix du baume après-piqûre est réduit de Rs 300 à Rs 220. D’autres huiles essentielles immunostimulantes protègent contre les virus, étant «anti-bactériennes et anti-virales». De telles essences coûtent Rs 560. Les produits de Panacea Pharma sont vendus en pharmacie et sont utilisés dans certains centres de massage.