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Belgique : Les séparatistes flamands en tête aux législatives

13 juin 2010, 00:00

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Belgique : Les séparatistes flamands en tête aux législatives

Le parti séparatiste flamand, la N-VA, arriverait en tête en Flandre lors des élections législatives belges, selon les premiers sondages à la sortie des urnes. 

Selon des sondages, encore très partiels, la N-VA (Nouvelle alliance flamande) obtiendrait entre 25 et 30% des voix en région flamande, devant les démocrates-chrétiens du CD&V (entre 18 et 20%) et le Parti socialiste flamand SPA (entre 14 et 16%).


En Wallonie, le Parti socialiste arriverait en tête avec 33 à 34% des voix, devant les libéraux du Mouvement réformateur avec 21%. Viendraient ensuite les centristes du CDH (Centre démocrate humaniste) et le parti écologiste Ecolo au coude à coude avec entre 14 et 15% des voix.


A l''''issue d''une campagne une nouvelle fois dominée par le dossier communautaire, quelque 7,7 millions d''électeurs belges se sont rendus aux urnes entre 8h00 et 15h00 (06h00 et 13h00 GMT).


Si elle se confirmait, cette victoire des séparatistes entraînerait à coup sûr de longues négociations en vue de former une coalition gouvernementale, en dépit de la crise économique et de la présidence belge de l''Union Européenne qui s''ouvre le 1er juillet.


En cas de raz-de-marée pour les partis séparatistes, une nouvelle étape s''ouvrirait dans le démembrement du pays alors que le leader de la N-VA, Bart de Wever, très populaire en Flandre, prône le confédéralisme comme étape vers une indépendance pleine et entière.


En rupture avec la pratique qui veut que le poste de Premier ministre revienne à un Flamand - pour refléter le fait qu''ils représentent 60% de la population belge - Bart de Wever se dit prêt à soutenir un Premier ministre francophone.


Celui-ci pourrait être Elio di Rupo, le chef du Parti socialiste wallon, qui devrait remporter haut la main les élections dans la moitié sud du pays. La première tâche du futur gouvernement sera de dénouer la situation de "BHV", l''arrondissement électoral et judiciaire qui comprend Bruxelles et une partie de sa périphérie, que les Flamands souhaitent scinder pour en rattacher une partie à la Flandre.


Le gouvernement d''Yves Leterme a démissionné le 22 avril à la suite de blocages sur ce dossier, mettant fin à une période trois ans d''immobilisme. Depuis le triomphe de l''actuel Premier ministre aux législatives de juin 2007, le pays a connu trois Premiers ministres et quatre gouvernements, après une période de vacance de plus de six mois entre juin et décembre 2007.
Le Belgique peut cette fois difficilement s''offrir une répétition de ce scénario.


A court terme, les économistes estiment que le pays dispose de nombreux atouts pour faire face à la situation mais, disent-ils, les investisseurs pourraient commencer à devenir plus nerveux à partir de septembre si aucun gouvernement n''est en place.


Sur un plan plus politique, la Belgique prend la tête de l''Union européenne à partir du 1er juillet et si aucun dysfonctionnement pour la bonne marche des institutions communautaires n''est attendu, l''image d''instabilité renvoyée au monde pourrait avoir elle aussi des conséquences négatives.