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Beebeejaun : « J’avais fait une croix sur mes investissements dans la clinique MedPoint »

2 octobre 2011, 00:00

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Beebeejaun : « J’avais fait une croix sur mes investissements dans la clinique MedPoint »

Le vice-Premier ministre s’est expliqué, ce dimanche 2 octobre, à Pointe-Canon, Mahébourg, sur les accusations de conflits d’intérêt portées contre lui dans l’affaire MedPoint.

Rashid Beebeejaun est sorti de son mutisme ce dimanche pour se défendre face aux accusations récurrentes de Pravind Jugnauth sur son éventuelle implication dans la transaction entre l’Etat et les anciens propriétaires de la Clinique MedPoint au coût de Rs 144,7. A chacune de ses sorties publiques, le leader du MSM accuse, en effet, le vice-Premier ministre d’être directement impliqué dans l’affaire MedPoint.

Le leader-adjoint du Parti Travailliste (PTr) soutient que depuis 1992, année où il a investi dans la clinique MedPoint à travers la société familiale Medinvest, avec trois de ses proches, il n’avait plus eu des nouvelles du projet et qu’il avait fini par oublier la transaction.

« Une fois que l’argent a été versé aux promoteurs, plus rien. Oublié. Jamais, n’avons-nous rediscuté de cette affaire. Nous n’avons plus rien entendu. Nous n’avons rien reçu en termes de dividendes. Rien. Oublié », martèle-t-il.

C’est au congrès organisé par le ministre de l’Education, Vasant Bunwaree, à Pointe Canon dans la circonscription N° 12 (Mahébourg/Plaine-Magnien), ce dimanche 2 octobre que Rashid Beebeejaun a choisi de s’exprimer sur le dossier MedPoint.

Il a également exprimé des regrets pour cet investissement qui lui vaut aujourd’hui un retour plutôt amer sur l’investissement.

« C’est une situation très embarrassante. J’ai commis une grande erreur en 1992 et je demande pardon », a-t-il lâché au début de son intervention.

Il clame son innocence et dit sa sérénité face à l’enquête que mène l’ICAC. Toutefois, il n’apporte aucune réponse aux questions soulevées par Pravind Jugnauth. Il ne confirme, ni n’infirme les propos de l’ancien ministre des Finances à l’effet qu’il aurait participé directement, en sa qualité d’actionnaire, à la résolution spéciale mettant fin aux activités de la clinique pour que la vente soit finalisée entre l’Etat et les anciens propriétaires de la clinique.

Rappelons que le leader du MSM l’accuse également de ne pas avoir déclaré ses intérêts et d’avoir participé au Conseil des ministres du 18 juin 2010. Une réunion au cours de laquelle des décisions importantes avaient été prises concernant l’acquisition d’une clinique privée par l’Etat, selon Pravind Jugnauth.

« Laissons les délibérations du Conseil des ministres. Cela n’a rien à faire avec cette affaire », répond Rashid Beebeejaun.

C’est la première fois que le vice-Premier ministre s’exprime en public sur ce sujet. Il avait, dans un premier temps, suite à un article de lexpress.mu révélant qu’il était un des actionnaires de la clinique MedPoint, émis un communiqué. C’était pour faire comprendre qu’il n’avait rien à se reprocher et qu’il se tenait à la disposition de la Commission anti-corruption (ICAC).

Les autres orateurs du PTr, dont Mukeshwar Choonee, Lormesh Bundhoo, Hervé Aimé, Patrick Assirvaden, et Arvin Boolell ont tous vigoureusement critiqué le MSM et Pravind Jugnauth, les accusant de trahison et d’irresponsabilité. Ils ont appelé leurs partisans à serrer les rangs à rester solidaires du leader de l’alliance gouvernementale, Navin Ramgoolam. Ils accusent le MSM de mener une campagne de dénigrement contre le PTr et le Premier ministre, avec la complicité de la presse.

Hervé Aimé a, lui, conseillé à sir Anerood Jugnauth de démissionner et de descendre dans l’arène politique s’il veut combattre le PTr.