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Barikadimy toamasina : Arrestation de 28 étudiants

26 octobre 2012, 00:00

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Barikadimy toamasina : Arrestation de 28 étudiants

Heurts musclés entre manifestants et Emmo/reg, hier. Deux gendarmes et un policier ont été blessés. Les manifestants ont réclamé leurs bourses d''''étude dans la violence.

La violence s''est abattue sur l''université de Bari­kadimy, hier. Le paiement des bourses d''étude et de l''équipement, qui accuse cinq mois de retard, a ouvert la boîte de Pandore. Piégés dans un déluge de pierres, deux gendarmes et un élément des forces d''intervention de la police ont été blessés. Traqués jusqu''au campus, vingt-huit étudiants ont été interpellés, de source émanant de l''État-major mixte opérationnel de la région (Emmo/reg) Antsi­nanana.

Une source auprès du groupement de la gendarmerie à Toamasina explique, pour sa part, que faute de charges, vingt-trois étudiants ont été relâchés . En revanche, cinq d’entre eux ont été placés en garde à vue. Soup­çonnés d''avoir caillassé les éléments des forces de  l''ordre déployés sur place, ils sont de surcroît poursuivis pour outrage et dégradation de biens publics et privés. Dans cette violente altercation, les manifestants ont fracassé les vitres de six véhicules, dont le pare-brise d''un 4x4 pick-up des forces d''intervention de la police.

Le branle-bas de combat a commencé dans la matinée, aux alentours de 9 heures. Clamant haut et fort qu''ils ont assez attendu le paiement de leur dû, des étudiants en furie ont allumé des pneus dans l''enceinte. Une vingtaine de minutes plus tard, les éléments de l''Emmo/reg ont débarqué en masse sur les lieux. Attisée par des provocations, la tension a atteint son summum, quel­ques dizaines de minutes plus tard. Vers 10 heures, les manifestants ont mis le feu aux poudres en lançant des pierres dans les rangs des forces de l''ordre. Après coup, les auteurs se seraient repliés, mine de rien.

Grenades lacrymogènes

Face a ces scènes de violences, l''Emmo/reg a frappé d''une main de fer. Pendant l''intervention, une trentaine de détonations ont secoué tout Barikadimy, selon les étudiants. À les entendre, des grenades lacrymogènes ont été lancées en plus des tirs de sommation cadencés.

Cueillis dans le campus, des manifestants ont été embarqués à bord des tout-terrain de l''Emmo/reg qui les ont conduits en cinq vagues à la gendarmerie. Alors qu''une accalmie planait dans l''université, en fin de matinée, des militaires ont campé sur place jusqu''en fin d''après-midi pour prévenir une reprise des vio­lences.

Les étudiants ont amorcé une négociation avec les forces de l''ordre et les autorités civiles, mais cela n''a pas encore abouti. En revanche, l''Emmo/reg a tenu une réunion, en fin d''après-midi, pour faire face à la situation.

Joint au téléphone, un leader de l''Emmo/reg enfonce le clou. « Ces enfants terribles de l''université de Barikadimy n''ont cessé de faire parler d''eux, ces dernières semaines. Chaque fois qu''un délestage survient, ils lancent des pierres sur les véhicules qui passent dans le coin. Dernièrement, un taxi-brousse en a fait les frais. Des individus sont même montés sur le porte-bagage », a-t-il lancé.Seth Andriamarohasina

(Source: Lexpress Madagascar)